La route Laazib Touazi laissée à l’abandon

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Le constat est amer. La route LaazibTouazi est dans un état calamiteux. Depuis la catastrophe ayant survenu le mois de février passé sur un tronçon de ladite voie, et ce, suite à un affaissement d’une partie de la chaussée, la route est laissée telle quelle à telle enseigne que les habitués de cet axe routier préfèrent le contourner que de mettre leurs véhicules à rude épreuve. La cascade de dénivelés greffée sur une cinquantaine de mètres laisse perplexes les automobilistes qui ne comprennent pas l’atermoiement des autorités locales pour trouver une solution à cet épineux problème. La commission ad hoc chargée de diagnostiquer la situation de cette voie carrossable semble être inscrite aux abonnés absents, sinon comment expliquer qu’à ce jour, la chaussée ressemble beaucoup plus à un champ de bataille qu’à une route carrossable. Hormis les travaux afférents aux caniveaux qu’a entrepris l’APC de Souk-Oufella, la partie de la chaussée ayant subi d’énormes dégâts, reste sans suite. Toutefois, les cassis réalisés sont loin de répondre aux normes en vigueur, car la partie réservée à l’accotement est engloutie par les caniveaux à tel point que l’automobiliste doit redoubler de vigilance au risque de se retrouver au fond du fossé. «Nous roulons sur le fil de rasoir. Les caniveaux s’apparentent à de véritables canyons», ironise un habitant du village Boumelal. Au demeurant, selon les dires des premiers responsables de la commune de Souk-Oufella, nous avons puisé tous les recours possibles afin d’alerter et le premier magistrat de la wilaya et les directions concernées par le sujet comme la DEM, mais à ce jour, c’est le no man’s land. L’incompréhension est telle que les usagers de ladite route se sentent délaissés et ne savent plus à quel saint se vouer. «Comment se fait-il que des axes routiers, dégradés par les éboulements, tels que le tronçon routier de Djamaa Migour à Mezgoug et celui de Djenane aient été pris en charge illico presto et que celui de LaazibTouazi soit laissé sans suite ?», s’interroge un chauffeur de camion. Autant d’interrogations qui restent suspendues et qui désarçonnent les habitués dudit axe routier. Au demeurant, si rien n’est entrepris dans les semaines à venir, la situation risque de s’empirer avec l’arrivée des grandes crues. En sus, plusieurs maisons sont menacées de s’écrouler comme un château de cartes. Idem pour d’autres installations comme le pylône de la ligne électrique à haute tension érigé à quelques mètres de l’affaissement.

Bachir Djaider

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