Les trolleys qui font des navettes entre l’agence de la gare routière et les diverses cités du chef-lieu de wilaya sont pris d’assaut par des enfants qui s’adonnent à la mendicité lesquels se faufilent entre les passagers et les véhicules et ne quittent le trolley qu’une fois que celui-ci démarre.
Ces enfants s’exposent ainsi au risque d’accidents à tout moment vu leur âge qui n’excède guerre les huit à dix ans, et dont la plupart sont des fillettes dont certaines sont accompagnées par d’autres enfants beaucoup moins âgés qu’elles. Ces mendiantes en herbe affichent une expérience et du savoir-faire dans cette activité en récitant des chapelets d’expressions variées pour s’attirer la compassion et la pitié des voyageurs, notamment auprès des femmes.
Ce qui démontre qu’elles ne sont pas nouvelles dans ce métier. Elles montent et descendent dans ces trolleys avec une facilité déconcertante, sans que personne ne fasse un geste pour les empêcher. Malgré les risques insensés qu’elles prennent de plus, elles sont tenaces et se font insistantes au point d’agacer les voyageurs. Des enfants dont la place est dans une école pour ceux ayant des parents et les centres d’accueil pour qui sont d’éventuels déshérités.
Un tableau des plus lamentables et déshonorants d’autant plus que de nombreux estivants et vacanciers étrangers transitent par cette gare routière qui est le point de chute et de transit pour les voyageurs qui empruntent les bus des grandes lignes. Un cas qui interpelle les pouvoirs publics et les nombreuses associations de la protection infantile, lesquels doivent se pencher sur ce phénomène de la mendicité infantile à travers l’ensemble des grands centres urbains.
Le phénomène s’est accentué depuis l’arrivée des réfugiés Syriens qui sillonnent même les routes nationales en se plaçant au beau milieu de la chaussée entre les deux files des véhicules qui roulent dans les deux sens. Il est fréquent de voir ces mendiantes porter dans leurs girons des nourrissons exposés sans état d’âme aux affres climatiques pour apitoyer les routiers.
Oulaid Soualah