En empruntant la route vers Tikjda, et juste à quelques encablures de la Crête-Rouge, l’image que reflète le paysage, pourtant féerique de cette région, ne laisse personne indifférent devant cet état de fait, ô combien regrettable. En effet, de part et d’autre de la chaussée, toutes sortes d’ordures jonchent le bas côté de la route au point de constituer des décharges à différents endroits. À première vue, ce sont les déchets et autres restes de poulets qui sont jetés au bord de la route par des indélicats propriétaires d’abattoirs. Ce qui rend l’endroit infréquentable eu égard aux odeurs nauséabondes qui se dégagent.
C’est aussi le lieu privilégié des bêtes à l’image des chiens errants et autres chacals qui y rodent à la recherche de quoi mettre sous la dent. Plus loin alors, l’automobiliste ou alors le visiteur tout court fait face à un état des lieux des plus désagréables. À gauche ou à droite, les bouteilles s’entassent jusqu’à atteindre la chaussée. Dans certains endroits, aucun espace n’est épargné de cette «agression» pour, au moins, permettre à un passager de marquer une halte même en cas de panne. «Nous assistons, et nous restons impuissants à un tel désastre écologique ! Aucun endroit n’échappe à cette «invasion» et vraisemblablement, les gens ignorent les conséquences qui en découlent de ces détritus qui peuvent en ces temps des grandes chaleurs provoquer des incendies qui ne seront pas faciles à maitriser.» Nous a déclaré Hamid, venu se ressourcer dans cette station climatique.
Tout le long de ce trajet jusqu’à la station de Tikjda, le même topo s’affiche au visiteur qui aura certainement toutes les difficultés à dénicher une placette à même d’espérer prendre de l’air. En tout état de cause, ce ne seront guère les employés de la voirie qui auront la tâche de «remettre de l’ordre» dans ces endroits. A deux ou trois reprises déjà des militants associatifs ont pris des initiatives de nettoyer ces endroits de tous ces monticules d’ordures, mais il suffit de quelques jours seulement pour que le même phénomène se reproduise à nouveau. Quant aux autres services, il semble que la situation est moins préoccupante à leur niveau, et pourtant la mise en place de bacs à ordures à différents endroits pourrait inéluctablement atténuer un tant soit peu cette situation.
S. M .