Les corps communs menacent de perturber la prochaine rentrée sociale

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La décision relative à l’application du décret exécutif 15/176 relatif à la suppression de l’article 87 bis fait d’ores et déjà des mécontents. L’application de cette décision prévue pour le mois en cours ne changera pas d’un iota la situation «lamentable» des corps communs de la fonction publique.

Censée régler la situation précaire des milliers de travailleurs des corps communs, la suppression de l’article 87 bis n’induit aucune incidence financière sur la valeur du salaire national minimum garanti. «L’abrogation de l’article 87 bis n’apportera pas un grand changement à la situation de cette catégorie de travailleurs. Les corps communs ne bénéficieront que d’une légère augmentation de l’indemnité forfaitaire compensatrice (IFC) qui oscille entre 700 et 2 800 DA».

C’est du moins ce qu’a affirmé le coordinateur national du syndicat des corps communs de la fonction publique, M. Miloud Benmessaoud, contacté hier au téléphone. De ce fait, cette organisation syndicale, affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), menace d’ores et déjà de perturber la prochaine rentrée sociale. «Tout les corps communs de la fonction publique envisagent d’entreprendre une action commune dès la prochaine rentrée sociale pour rejeter cette décision», a expliqué notre interlocuteur.

Pour plus de précision, la même source a expliqué qu’en dépit de la suppression de l’article 87 Bis, le salaire national minimum garanti ne connaîtra qu’une légère augmentation. «Les corps communs de la fonction publique qui perçoivent des salaires de 7 000, 14 000 et 16 000 DA, n’atteindront jamais un SNMG de 18 000 DA», a déploré notre interlocuteur qui ajoute que «cette décision n’est que de la poudre aux yeux». Il y a lieu de noter que le nouveau mode de calcul prend en compte « le salaire de base et primes de diverses natures, à l’exclusion de celles relatives à l’expérience professionnelle, au travail posté au service permanent et à la prime de rendement ».

Le décret en question, portant institution d’une indemnité forfaitaire compensatrice au profit de certains fonctionnaires et agents publics relevant des institutions et administrations publiques, ne stipule aucune augmentation pour les salaires de moins de 18 000 DA», a déploré le coordinateur de ce syndicat. Ce syndicaliste exige, à cet effet, un SNMG de 18 000 DA au profit d’un simple fonctionnaire de la fonction publique.

L.O.Challal

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