Après leurs maintes requêtes pour la réalisation d’un pont au profit du village Tihemamine n’ayant reçu aucun écho, les citoyens d’Ath Vouali, dans la commune d’Ath Mansour, ont procédé hier matin, à la fermeture de la base de vie chinoise de la CRCC et au blocage des travaux au niveau du lieu en conflit.
Un mouvement de protestation, qui n’a connu aucun changement avec l’arrivée du chef du projet de l’ANA vers 10h, dont les pourparlers avec les protestataires et les propositions, dont il leur a fait part, n’ont pas abouti. Entre autres propositions faites par le représentant de l’ANA, la réalisation d’une passerelle pour piétons et l’aménagement d’une piste jusqu’au pont souterrain distant de 600 mètres de l’endroit où les citoyens voulaient qu’il soit réalisé pour desservir l’ancienne route centenaire, qui relie Ath Vouali à Beni Mansour, via la bourgade Thihemamine.
Celle-ci abrite environ 1500 âmes et dépend historiquement du village Ath Vouali. Les deux partis se sont séparés sans qu’une solution ne soit dégagée et les protestataires se disent déterminés à maintenir leur mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Il convient de souligner qu’un ouvrage souterrain d’accès sous forme de dallot a été aménagé à 300 mètres de l’endroit, seulement ses dimensions de 4×4 m ne permettent pas le passage aux poids lourds et aux machines agricoles. Une identique montée au créneau a été aussi perpétrée par les citoyens de Taourirt dans la même commune d’Ath Mansour.
Ces derniers, tout en remettant en cause les dimensions de ces passages souterrains (dallots), exigent aussi qu’ils soient procédés à la pose de fourreaux avant le revêtement en goudrons de la pénétrante qui permettrait le passage des réseaux d’AEP, gaz naturel et assainissement. Les protestataires ont bloqué les travaux sur le projet au lieu-dit Ouzwaghen, durant la même journée.
Soulignons que, les protestataires ont interprété comme du mépris à leur égard le silence des autorités qui ont fait la sourde oreille, depuis une année à leurs requêtes dont la dernière conjointement signée par le mouvement associatif de cette commune a été adressée au président de la République. Donc, ces citoyens exigent à ce que toutes les propositions qui leur seront faites à l’avenir pour régler ce conflit soient rédigées sous forme d’engagement dument signés et que le déblocage n’interviendrait qu’avec le démarrage des travaux sur le pont exigé.
Oulaid Soualah
