Hier, les habitants du village «Tassabount» sis aux alentours du village agricole de Souk-El-Tenine, ont procédé tôt dans la matinée à la coupure de la RN9 à la circulation. Ils ont érigé des barricades à proximité du stade communal. Il s’en est suivi une situation inextricable de part et d’autre de la localité de Souk-El-Tenine, car, en plus de la hausse de la fréquentation de la RN9 en plein période estivale, le lundi c’est le jour du marché hebdomadaire.
Rencontrés à leur sortie d’une réunion avec les autorités locales, en l’occurrence le chef de la daïra d’Aokas qui assure l’intérim à Souk-El-Tenine, ainsi que l’adjoint au maire, les citoyens nous ont donné les vraies raisons qui les ont poussés à couper la route : «Depuis 2002, plusieurs habitations sont sans électricité !», et d’ajouter : «notre problème réside au niveau de l’APC qui refuse d’octroyer un budget dans ce sens». A midi, ils ont décidé de rouvrir la route à la circulation au grand bonheur de milliers d’automobilistes condamnés à demeurer sur place depuis la matinée sous un soleil de plomb. «Nous avons décidé de rouvrir la route, car le chef de daïra nous a promis de lancer l’étude pour ce projet le 24 août prochain, d’ici là nous verrons quelles suites donner à notre mouvement.
En tout cas, nous nous excusons auprès de tous les usagers de la RN9 pour tous ces désagréments», ont-ils dit. Encore une autre fois, c’est le simple citoyen qui paie, que ce soit du côté des habitants ou de celui des usagers de la route. «L’électrification de ces maisons ne coûtera pas une fortune, nous dit un des représentants de ces habitants, alors pourquoi ne pas en finir avec ce problème ? Nos enfants nous réclament l’internet, la climatisation, mais est-il possible de les satisfaire quand il n’y a même pas d’électricité ?». Rencontré sur place, l’adjoint au maire, Karim Baifouh, qui a participé à la réunion s’est défendu : «à notre arrivée en 2013, l’APC a fait son travail et a inscrit ce projet mais cela prend du temps pour aboutir».
Saïd M.
