Saïd Ghezli présente son nouvel opus disponible depuis le début du mois chez les disquaires. «Wi I3edanAghiccemeth» est de ce fait l’occasion pour le chanteur de retourner à ses racines et de mettre en avant le style des Zaouia dans lequel il s’essaye.
Saïd Ghezli, plus connu pour être celui qui donne le ton et le rythme au grand Aït Menguellet, n’en est pas à sa première expérience avec la musique. Mais cette fois-ci, il revient avec un style tout autre qu’il puise du terroir culturel. Et pour lui, quoi de plus naturel que le chant des Zaouia, étant donné qu’il est issu d’une région où celui-ci est répandu, en l’occurrence Aït Lahcen, dans la localité de Larbaâ Nath Irathen.
Il faut dire que là il s’agit pour l’interprète d’un retour aux racines. Lui dont l’apprentissage du bendir, instrument de percussion traditionnel, c’est fait à l’âge de 12 ans au niveau de la Zaouia de Lhadj Belkacem. C’est d’ailleurs avec ce même instrument qu’il accompagne depuis toujours les interprétations de la vedette de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet.
Dans son album, cinq pistes sont proposées au public. Avec des paroles du même style religieux des Zaouias, Saïd Ghezli interprète «Hsigh rebi yela», «Thwiyi Lhawiya», «Selamiw aditawid» «Lemâalam ayizem» en plus de «Wi I3edan Aghiccemeth», titre de l’album disponible chez les disquaires. Des chansons dont il a écrit les paroles et composé la musique qu’il n’a pas hésité à timbrér d’un ton plus au moins moderne.
Avec son nouveau produit, Ghezli tente de s’apprivoiser un nouveau style, à découvrir. Lui, qui est né dans une famille d’artistes, le monde de la musique ne l’effraie guère. Ces tout premiers débuts dans la chanson, il les doit à sa maman qui l’y a initié. Cette dernière est connue pour être une des reines du Madih.
Et c’est d’ailleurs en suivant les pas de sa mère que Saïd entamera sa vie artistique. C’est en 1975 qu’il rejoint la Zaouia El Hadj Belkacem où il fait ses débuts. Sa propulsion au devant de la scène artistique, il la doit par la suite à son étroite collaboration avec Aït Menguellet.
T. Ch.