»Bannir l’attitude passive dans la recherche scientifique »

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La ministre déléguée auprès du ministre de l’Enseignement Supérieur chargée de la Recherche scientifique Souad Bendjabellah a effectuée, hier une visite de travail et d’inspection à l’université Mouloud Mammeri, au cours de laquelle, elle insisté sur la nécessité de développer une stratégie commune de la recherche scientifique. »La stratégie commune s’articule sur la fédération des compétences autour de thématiques consensuelles », a déclaré la ministre. Cette action, ajoute t-elle, devra s’appuyer sur les relations à entreprendre avec les secteurs socio-économiques.Elle a mis l’accent également sur la nécessité d’intégrer des réseaux de recherches nationaux et européens, afin de situer la place de la recherche scientifique nationale dans le monde.La première halte de Bendjabellah, était le laboratoire des eaux, créé en 2000, et ayant comme mission l’analyse, l’étude et la purification des eaux. Sur les lieux, la ministre qui s’est enquise de l’état des lieux, a souligné que la recherche est un segment du développement, tout en insistant sur l’apport prépondérant de la formation. « Il est tout à fait évident qu’en raison de la crise de croissance, les chercheurs sont obligés de faire et la pédagogie et la recherche, mais il ne faut en aucun cas négliger la formation”, a t-elle indiqué. Le responsable du laboratoire a proposé d’améliorer la qualité de l’eau dans les stations d’épuration,notamment celle de Taboukirt, où des analyses ont été effectuées.A ce sujet, Mme Bendjaballah a encouragé les concernés pour explorer d’autres voies et de contacter d’autres chercheurs.Au laboratoire de recherche de chimie appliquée et de génie chimique, la ministre a conseillé les responsables de nouer des relations de collaboration avec les autres laboratoires, tel le centre de recherche d’Arzew, qui verra le jour dans un proche avenir, afin de sortir de l’isolement. « Ce que nous voulons, c’est la recherche fondamentale et les débouchés des applications. Lesquels contribuent à l’amélioration de la qualité », a t-elle expliqué. Répondant aux préoccupations des chercheurs, notamment, en ce qui concerne les blocages dûs aux faux problèmes, telle la coupure du gaz, la ministre a suggéré que l’argent des prestations de services puisse être utilisé pour ces annuités. « L’attitude passive qui consiste à attendre qu’on règle tout, doit être bannie », dira t-elle, avant d’ajouter qu’il faut être inventif, « on a bataillé pour avoir plus de visibilité pour la recherche scientifique mais il faut trouver une corrélation entre la recherche et le terrain socio-économique ».La première responsable du secteur de la Recherche scientifique pense que la nomenclature financière qui est faite en 1990 n’est pas efficace, en plaidant pour une nomenclature plus souple.Le professeur Moussaoui Ramdane qui a développé un nouveau produit à partir des résidus d’olives a eu les encouragements de la ministre pour “percer” dans ce domaine en collaborant avec des industriels et des opérateurs économiques, via des séminaires et des colloques.Les professeurs du laboratoire de la physique et de la chimie quantique ont soulevé le problème d’accès aux publications internationalles, à l’image du réseau ARN et Européen. Ce à quoi Madame la Ministre a répliqué que la problématique se pose, en réalité, sur deux axes « le premier axe, il faut que les chercheurs, chacun dans son domaine, apprennent eux-mêmes à se situer »,dira t-elle, avant d’enchaîner que « le second concerne les entreprises économiques qui n’ont pas encore saisi l’utilité de la Recherche scientifique ». Après un long entretien avec les chercheurs, Mme Bendjabellah s’est dirigée ensuite au nouveau laboratoire de la faculté bio-médicale. Cette structure attend la dotation budgétaire pour l’achat des équipements et des appareils estimés à 75 millions de dinars. Madame la ministre a proposé au doyen de la faculté, de mettre en place un réseau d’immunologie, et la possibilité de créer un service d’immunologie.Avant de clôturer sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, la ministre chargée de la recherche scientifique a tenu une séance de travail avec les chercheurs et les responsables de laboratoire intitulée « la nouvelle programmation et les prospectives ».

M.Ait Frawsen

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