En marge de l’inauguration de la poste d’Ait Yahia, les autorités civiles et militaires de la daïra d’Aïn El Hammam se sont déplacées sur plusieurs sites qui devaient être baptisés aux noms de chouhadas de la région. Ainsi, le village de Koukou, relevant de la même commune, a reçu la visite de la délégation qui a procédé à la baptisation du centre de santé qui s’appellera désormais : Centre de santé «Garêche Amokane».
Ce dernier, tombé au champ d’honneur le 13 janvier 1959, à l’âge de 66 ans, était fils de fellah. Militant, tour à tour, de l’étoile Nord Africaine, du PPA, du MTLD et enfin du FLN, il fut nommé par Amer Ath Chikh comme responsable politique de la région. Ce fut, par la suite, au tour du village de Tafraout, toujours dans la même commune, de recevoir les responsables qui allaient dévoiler la plaque commémorative de la désormais «école primaire Ait Chikhoune Belaid», un Chahid tombé les armes à la main le 23 mars 1957.
Mr Ould Ali Saïd, secrétaire général de la kasma ONM d’Ait Yahia, partie prenante de l’organisation de l’événement, qui détient les biographies des chouhadas de la commune, nous dit que «Belaid Ait Chikhoune avait débuté ses activités politiques en France, avant de revenir au pays où il avait renoué avec le militantisme en compagnie d’Amer Ath Chikh et de Garêche Amokrane. Il fut, par la suite, désigné responsable militaire local, avant de tomber, en martyr, sous les balles de l’armée française, le 23 mars 1957 avec le grade de sergent chef.
Notons qu’avant de se rendre dans les villages de Tafraout et de Koukou, la délégation a eu à inaugurer la poste d’Ait Hichem, baptisée ce jour là «poste Ben Chikhoune Yahia», un martyr tombé au champ d’honneur, à l’âge de 33 ans, le 14 décembre 1961, soit quatre mois avant le cessez-le-feu du 19 mars 1962. Fils de fellah et ouvrier aux «ponts et chaussées», Yahia avait rejoint le maquis en 1957 après avoir perpétré un attentat contre des soldats de l’armée coloniale, sur la route d’Ait Hichem.
A. O. T.