Selon les résultats de l’enquête menée par le ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière et présentée, à la fin du mois de décembre dernier, au congrès de cardiologie, organisé par la société algérienne de cardiologie, l’hypertension artérielle est en tête des maladies non transmissibles les plus répandues en Algérie. Autrefois, on croyait que c’était une maladie de ‘’pays riche’’ et, en Algérie, elle touchait beaucoup plus les citadins que les ruraux, mais aujourd’hui, cette différence tend à s’estomper et, dans l’enquête, il a même été constaté que dans les deux régions investiguées, Sétif et Mostaganem, elle est plus élevée en milieu rural (27,6%) qu’en milieu urbain (23,8%). C’est que les facteurs déclenchants sont les mêmes dans les villes que dans les campagnes : tabac, alcool, obésité et surpoids, sédenratité se retrouvent dans les deux cas. A cela s’ajoutent les changements intervenus, ces dernières années, dans le régime alimentaire : les gens, citadins et ruraux, consomment de plus en plus de produits carnés et de moins en moins de fruits et de légumes. Dans beaucoup de cas, d’ailleurs, l’hypertension s’ajoute à d’autres maladies : le diabète, l’hypercholestérolémie… S’il est vrai qu’une hypertension, bien traitée et bien équilibrée, est tout à fait supportable, on redoute ses effets sur des organes comme le cœur, le cerveau ou les reins. La prévention est la meilleure arme pour combattre ce fléau, notamment chez les personnes à risque, comme les fumeurs ou les personnes sédentaires, à qui l’activité physique est fortement conseillée.
S. Aït Larba