La dernière décade du mois d’août entamée, il ne reste plus que quelques jours à passer au bord de la mer pour les vacanciers.
D’ailleurs la nature a annoncé la couleur. Il avait plu, dans la région du littoral de Béjaïa, durant les nuits du lundi et du mardi. Les prémices de l’automne sont là malgré son arrivée qui est prévue dans un mois. Si les touristes retourneront chez eux après un séjour agréable pour les uns et à oublier pour les autres, les habitants du littoral se résigneront à reprendre leurs anciennes habitudes dans une certaine monotonie. Non seulement, mais aussi ils doivent faire face aux dépenses de la rentrée sociale. La fête de l’Aïd El Adha et la rentrée scolaire pointent du nez. Ainsi donc après les dépenses du mois de ramadhan et celles des cadeaux remis lors de la multitude de fêtes de mariage organisée durant la saison estivale, voilà que d’autres s’annoncent à l’horizon. Les bons moments de l’été s’achèvent, place aux difficultés quotidiennes. Près de deux mois durant, ils ont vécu au rythme d’une animation nocturne, quoi qu’elle soit parfois agaçante pour les personnes qui travaillent, par les hauts décibels qui sortent des baffles des discothèques en plein air et de ces fameux commerces de saison qui pullulent à tous les coins de rue à chaque été. Cette saison, les gérants de ces derniers n’ont pas fait de gros bénéfices. Le bilan est donc négatif pour les habitants du littoral. Selon l’un d’eux, le littoral béjaoui a enregistré des touristes célibataires qui ne dépensent pas autant que les familles. Effectivement, hormis les campings de célibataires qui ont fait leur apparition cette saison, les établissements hôteliers et les agences immobilières qui louent des chambres et appartements aux familles ont pratiquement chômé jusqu’à la mi-août. Ce n’est que durant la dernière quinzaine du mois d’Août, qu’ils ont commencé à recevoir des clients pour des courts séjours. En effet, un gérant d’une agence immobilière basée à Aokas dira que ce n’est qu’à partir de la mi-août que les logements ont commencé à être occupés par les vacanciers. Ces derniers ont boycotté semble-t-il, la région car les prix de location proposés au début étaient exorbitants. C’est dans une fourchette allant de 4 500 à 8 000 dinars la nuitée, qu’ont été proposés en location les appartements. Une famille doit débourser, pour le loyer seulement, entre 13 et 24 millions de centimes pour passer un mois en bord de mer sans aucune commodité au niveau des plages. Pas de vespasiennes ni de toilettes et encore moins d’accès bitumés comme promis, il y a quelques années de cela. Pourtant Bejaïa, tout comme les autres wilayas du littoral, est une belle région touristique. Cependant pour la développer, il faut un minimum d’investissements de la part de l’état. L’afflux des vacanciers nationaux est motivé par le site paradisiaque de la région, mais les étrangers ne peuvent se suffire de cet aspect. Il leur faut aussi plus de confort et de commodités. Le secteur du tourisme a besoin d’être boosté pour qu’il vienne à la rescousse de la chute des prix du pétrole. Ne constituait-il pas aux yeux des dirigeants, du mois théoriquement, l’après-pétrole ?
A. Gana

