En dépit de la persistance des fortes chaleurs, la saison estivale tire officiellement à sa fin. D’ailleurs, la rentrée scolaire qui approche déjà à grandes enjambées inciterait de nombreux ménages à économiser leur budget pour l’achat des fournitures scolaires. «Voilà je me contenterai ces jours-ci, contrairement à mon habitude, à ces petites quantités de légumes variés», a dit une femme hier à un vendeur au petit marché de Boumerdès. Elle ajoutera en souriant qu’elle pense aux dépenses inévitables de ses quatre enfants, dont deux sont au lycée et deux autres au primaire et au collège. Il ne s’agit pas uniquement de frais destinés aux articles scolaires, dont les prix sont aussi en hausse, mais surtout des dépenses pour l’habillement, plus accablantes encore. A Boumerdès, comme dans d’autres régions du pays, les réflexes des familles sont identiques: faire plaisir aux enfants et adolescents en leur achetant des vêtements neufs. D’ailleurs, beaucoup de filles et garçons préfèrent s’habiller à la mode à la rentrée scolaire plutôt que le jour de l’Aïd. «Pour mon ainé admis en 2ème année secondaire, je viens de dépenser déjà près de 15 000 DA», nous a confié une dame, hier, toujours à l’ex-Rocher noir, ajoutant qu’elle projetait de se rendre, avec son fils, incessamment à Alger, pour l’achat éventuel d’une paire d’espadrilles de qualité au niveau des magasins de soldes. De tels magasins de vente promotionnelle, ouverts depuis une semaine dans certains centres urbains de la banlieue de la capitale, sont déjà submergés, matin et soir, par les clients. Ces derniers espèrent, et pour cause, y trouver ces habits d’occasion plus propres que ceux de la friperie, mais avec un prix nettement plus cher. Néanmoins, toute réduction est la bienvenue pour les ménages, d’autant qu’ils seront confrontés dans cinq ou six semaines à d’autres dépenses angoissantes de L’Aïd el Kébir. Et la masse des parents d’élèves n’oubliera point, bien sûr, l’achat des articles et fournitures scolaires, en plus des livres de différentes matières. Et ce volume de frais de scolarité ne peut même pas être couvert par l’allocation accordée aux familles nécessiteuses, dont le montant n’a guère changé depuis plusieurs années, a-t-on commenté.
Salim Haddou
