Le pont d’Assif Aghbalou fragilisé

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Des montagnes de terre, provenant des terrassements des constructions, sont déversées par chargements entiers sur les accotements inférieurs de la RN15, juste en amont du pont qui enjambe Assif Aghbalou à l’entrée du village Takerboust. Les déblais forment à l’heure actuelle, une authentique digue sous cet ouvrage légèrement en amont et risquent de le fragiliser après accumulation de l’eau qui s’attaquerait à la base du plus important pont de la RN15. Ces monticules de gravats sont déversés sur le bas-côté ensuite poussés dans ce ravin profond de quelques 60m à l’aide d’engins de travaux publics sans que personne n’en trouve rien à redire ni à faire pour arrêter cette agression, cela en plus du tissu végétal composé de chêne vert, de ronces et arbustes qui servent de consolidation à cette partie inférieure du tronçon en question qui a été complètement enseveli et massacré. Une agression des lieux à laquelle il faudrait bien y mettre un terme. C’est à croire que l’état a déserté cette région. Il est à souligner qu’à l’heure actuelle une inutile opération de rapiéçage de la chaussée est déclenchée par les services des travaux publics à partir de la sortie Nord du village Selloum à proximité du pont en question. Un rapiéçage insignifiant sur une route qui devrait être totalement revêtue en goudron, car elle a été abimée et transformée en piste impraticable et rétrécie par le passage des réseaux du gaz naturel, de la fibre optique et de l’AEP. Bien que les travaux sur ces réseaux ont été réceptionnés, il y a plus d’une année, mais il n’en demeure pas moins qu’aucune des entreprises, qui ont intervenus sur ces réseaux n’ait entamé la dernière opération, comme stipulé dans les cahiers des charge dont la dernière close obligatoire qui est la remise en état des lieux, chapitre du marché rarement exécuté à travers l’ensemble des projets tous secteurs confondus. Reste à espérer que ce cour d’eau serait dégagé avant l’arrivée des crues de fin d’automne et de l’hiver qui mettront en péril le pont d’Assif Aghbalou et le tronçon de la route qui le longe. C’est comme si cette commune n’a pas subi assez de dégâts durant les perturbations violentes de l’hiver passé qui l’ont frappée de plein fouet et ont provoqué d’incalculables glissements de terrains et de terrifiants mouvements géologiques partout où a été agressé le terrain par des terrassements sur les lesquels ont été utilisés de gros engins de travaux publics à cause de la topographie du territoire de cette commune de haute montagne en pente accentuée et en forme de précipices par endroits.

Oulaid Soualah

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