De nombreux vacanciers, qui viennent à Aïn El Hammam durant leurs congés, ne ratent pas l’occasion de voir de près les pics montagneux du Djurdjura.
Toutes sortes de véhicules font la navette entre Azrou N’THour et Aïn El Hammam, via la RN15. La montagne commence, quelques centaines de mètres, après Tizi L’Djamaa, dernière plate-forme avant la première carrière de pierre blanche. A partir de là la prudence est recommandée. Il faut d’abord parcourir quelques centaines de mètres d’une route dégradée avant de découvrir l’asphalte carrossable. Cependant, l’étroitesse de la route sur tout le tronçon menant jusqu’au col de Tirourda, vous contraint à rouler à vitesse réduite. Nous croisons des randonneurs amateurs venus à pied des villages des communes alentour. Les visiteurs originaires des autres wilayas ne sont pas légion alors que les étrangers font l’impasse sur la région, jadis si fréquentée par des touristes français particulièrement. Des automobiles «abandonnées», momentanément par leurs occupants, se garent au détour de chaque virage. Nous pouvons alors, apercevoir de petits groupes s’enfoncer entre les rochers, appareil photo en bandoulière. Certains profitent du panorama pour un pique-nique en famille, à l’écart de tout mouvement. Même si les infrastructures d’accueil font défaut, les atouts naturels que recèle la montagne ne manquent pour satisfaire ses visiteurs. Les trois fêtes (assensu, comme on l’appelle dans la région) organisées, chaque été à tour de rôle par les villages de Zoubga, Aït Adella et Ath Atsou sont des occasions inespérées pour les amoureux de la montagne de s’en mettre plein la vue. Assensu dont les organisateurs assurent la sécurité des lieux leur permet, également, de se familiariser avec la montagne en toute quiétude sur les hauteurs d’Azrou N’Thour qui culmine à 1 883 mètres d’altitude. «Une fois qu’on a vu Azrou N’Thour, on ne peut s’empêcher d’y retourner, à chaque fois que l’occasion nous est donnée», disent ses visiteurs. De là haut, les invités découvrent des paysages somptueux qu’ils se hâtent d’immortaliser sur leurs appareils photos. Les visites des lieux ne se limitent, cependant, pas aux «zerda» seulement. Ceux qui préfèrent découvrir librement la montagne y vont seuls ou en famille à des moments où la fréquentation des lieux baisse. Selon Rabah, un habitant d’Iferhounène, «Le printemps, juste après le dégagement de la route enneigée, est le moment idéal pour des randonnées». Les promeneurs, subjugués par ces paysages majestueux, prennent un plaisir immense à s’incruster entre les rochers et à découvrir tant de charmes cachés. Tout vous invite à vous imprégner de la splendeur des lieux comme pour un pèlerinage. Comme dirait Baudelaire «tout est luxe, calme et volupté».
A.O.T.