Les usagers du service de l’état civil de la mairie de Aïn El Hammam sont unanimes à reconnaître qu’ «un changement s’est opéré» depuis la fin des travaux d’aménagement du siège de l’APC. Hamid, un enseignant en retraite, nous aborde alors qu’il venait de se faire délivrer des extraits de naissance pour un parent, né hors wilaya. «Nous n’avons rien à redire. On ne peut cacher le soleil avec un tamis». Comme lui, les usagers que nous avons observés ce jour là semblaient satisfaits des conditions d’accueil. Assis sur des sièges alignés dans le hall d’attente, ils étaient plus occupés à lire leur journal ou à discuter, qu’à surveiller l’annonce de leur numéro d’ordre d’arrivée. Un tableau d’appel lumineux, indiquant le tour de chaque usager, est installé bien en évidence, en face d’eux. Deux agents veillent au grain, allant jusqu’à accompagner les personnes âgées jusqu’au guichet où un siège les attend face au préposé chargé de leur délivrer les documents dont ils font la demande. Une quinzaine de micros ordinateurs dont deux réservés pour les citoyens nés en dehors de la wilaya de Tizi Ouzou, sont mis à la disposition du public. «Le nombre d’usagers a augmenté ces jours-ci. On enregistre une grande affluence, particulièrement les dimanches et les mercredis», nous dit un agent qui précise que «certains jours, le nombre de personnes reçues aux guichets dépasse les sept cents». Le plancher, tapissé de dalle de sol, est d’une propreté irréprochable pour des lieux habituellement jonchés de papiers. «C’est à croire que les visiteurs n’osent pas souiller cette propreté», nous fait remarquer un agent. Le personnel, essentiellement féminin, se montre affable et disponible même lorsqu’un citoyen leur fait remarquer, en haussant le ton, publiquement qu’elles ne devraient pas écrire «mil» avec un seul «l». «Auraient-elles reçu des instructions ?». Une chose est pourtant sûre, rares sont les administrations où le service est si bien assuré. Un avis partagé par les nombreux habitués de l’APC de Aïn El Hammam. On regrette, cependant, que pour les demandeurs nés en dehors de la commune, le service ne délivre que les extraits de naissance en langue arabe. «Pour le français, adressez vous à la commune de naissance», nous informe une guichetière.
A.O.T.