La RN68 toujours fermée !

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Les citoyens des hameaux de Thzougathine et Draâ El Caïd continuent à exercer une pression sur les autorités locales afin de se faire entendre et que soient prises en charge leurs préoccupations.

En effet, les habitants de ces hameaux, situés à l’extrémité Nord-ouest du territoire de la commune de Draâ El-Mizan, limitrophe de la localité de Tizi-Gheniff, ont procédé dès la matinée de dimanche dernier à la fermeture de l’axe routier de la RN68, au niveau du barrage fixe des forces combinées à Tikantarth n’Chachithe, et à celle du chemin vicinal débouchant sur la RN25 par Azrou N’Tamarth.

Cependant, si au premier jour les protestataires avaient parsemé la chaussée de pneus enflammés et de branchages, le lendemain, ils ont fermé toutes les pistes et les chemins vicinaux qui permettaient d’atteindre Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff, comme celui de Belouadi, et ils ont avancé jusqu’à Boufhaima.

Ainsi, durant toute la journée de lundi, de longues files de camions de gros tonnages se sont formées dans les deux sens de la RN68, attendant que l’état de siège soit levé. «Nous attendons depuis neuf heures du matin qu’on libère la chaussée. Les jeunes nous assuraient que cela se ferait dès que les autorités locales daigneront pointer le nez», nous déclaraient les camionneurs, stationnés sur les accotements afin de permettre aux véhicules légers de faire demi-tour.

Venus à notre rencontre, les membres du comité de ces hameaux nous ont affirmé qu’ils n’allaient arrêter leur action que si les autorités locales et autres services concernés prenaient immédiatement en charge leurs problèmes comme l’assainissement, l’éclairage public, le bitumage de la route et des pistes, la réalisation d’une aire de jeux et la construction de niches pour les ordures ménagères. «Jusqu’à maintenant, nous avons eu la visite des secrétaires généraux de l’APC et de la daïra sans qu’il y ait concrétisation des promesses et engagements». Soulignons par ailleurs que, comme nous sommes toujours en période de vacances, plusieurs responsables sont en congé. Et en ce qui concerne la daïra de Draâ El-Mizan, le nouveau chef n’a toujours pas été nommé alors que l’ex-chef de daïra a été pour rappel promu wali délégué dans la capitale.

Des propriétaires terriens d’Iherdiouène montent au créneau

Alors que la RN68 est fermée à la circulation par les citoyens des hameaux situés à l’extrémité Nord-est de la commune, les voies d’accès situées à la périphérie Est de l’agglomération ont été fermées, hier mardi, par les habitants du quartier Iherdiouène. Alors que les travaux de leur bitumage avaient commencé ils viennent d’être bloqués par des habitants de la région. En effet, les ouvriers de l’entreprise en charge des travaux ont été empêchés de continuer leur travail par les habitants dudit quartier, situé à l’extrême Est de l’agglomération.

«Nous nous opposons catégoriquement à l’aménagement de ces chemins situés sur nos terres jusqu’à ce que nous obtenions réparation et que les autorités compétentes daignent enfin nous indemniser pour tous les dommages causés», nous déclarent les villageois qui ont fermé tous les accès avec des objets hétéroclites. Ils nous affirmeront qu’ils n’acceptaient comme interlocuteur que le wali de Tizi-Ouzou.

Ces protestataires, tous des paysans vivant de leur terre et d’élevage, nous confieront que de nombreux projets ont été réalisés sur leurs maigres parcelles par l’Etat, depuis 1983, et qu’à ce jour, ils n’ont obtenu aucun sou d’indemnisation, alors que des promesses leur ont été données par les autorités.

«Nous exigeons d’être indemnisés et rien de plus !», crient ces citoyens. Signalons qu’avec la fermeture de ces importantes voies d’accès qui relient plusieurs localités à la ville, plusieurs automobilistes sont contraints de faire un long détour pour rentrer chez eux.

Essaid Mouas

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