Revoilà la flambée des prix

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L’incapacité des agents de l’État à exercer leur contrôle sur le circuit commercial laisse des boulevards pour les spéculateurs qui s’adonnent à cœur joie de jouer, à leurs guises, sur les prix des denrées alimentaires. L’oscillation des produits sur le marché ne date pas d’aujourd’hui, mais cela commence à peser sérieusement et sur les portefeuilles des ménages et sur leurs morales. Une hausse importante a été enregistrée, cette dernière décade, sur les prix des fruits et légumes à telle enseigne que le panier de la ménagère semble en souffrir à plus d’un titre. Le cours des denrées alimentaires ne cesse de monter crescendo ces derniers jours au grand dam des consommateurs. La période précédant le Ramadhan et celle d’après ont apporté un temps d’accalmie, voire un tiédissement de la mercuriale. Mais cette baisse est de courte durée car, depuis quelques semaines, l’ensemble des marchés hebdomadaires répartis sur le territoire de la wilaya de Vgayet connaît la même hausse des prix des fruits et légumes. La bourse des ménages est souvent sollicitée pour en découdre avec cette flambée vertigineuse desdits aliments. Ces produits agricoles de première nécessité ont connu un coup de chauffe avec des hausses incommensurables, pesant lourdement sur le portefeuille de la ménagère. L’oscillation de ces prix échappe à tout contrôle, nonobstant les «promesses mirobolantes» du gouvernement quant à la régulation du marché. Mais, que dalle ! Sinon comment expliquer l’envolée de la mercuriale qui donne le tournis aux consommateurs ? Cette augmentation a pris de court les familles qui ne s’attendaient pas à un retour éclair à la «normale» des prix des denrées alimentaires. «Nous avons cru que la mercuriale va être plus magnanime avec nos portefeuilles, mais la vie chère nous rattrape à chaque fois», se désole un père de famille. Une petite virée aux marchés environnants, Sidi-Aïch, Ouzellaguene et Akbou donnent une nette indication sur la flambée des prix des produits alimentaires. Beaucoup d’encre a coulé au sujet de la hausse des prix, mais sans vraiment résorber la saignée que connaît le marché. Il coulera de l’eau sous les ponts avant que les premiers responsables du secteur n’arrivent à mettre le holà sur l’anarchie qui règne en maîtresse de céans sur le marché algérien. Un échantillon de quelques produits du panier de la ménagère dépasse largement les 1 000 dinars. Ainsi, la pomme de terre, légume de base des Algériens par excellence, est cédée à 60 DA après plusieurs semaines de stabilisation autour de 40 DA. La carotte est proposée à 50 DA, le poivron et le piment dépassent la barre des 70 DA, pourtant légumes de saison. Idem pour la salade. Quant à la tomate, son prix s’est envolé pour atteindre les 50 DA, la courgette fluctue entre 40 et 55 DA. S’agissant du roi de la marmite, l’oignon, ayant été moins touché par les perturbations de prix, son prix tend à suivre la flambée de ses semblables en frôlant la barre des 45 DA le kilo. Les haricots verts tiennent la dragée haute aux consommateurs en affichant un prix dépassant les 140 DA. S’agissant des fruits, leurs prix varient entre 100 et 200 DA le kilo. Les raisins sont écoulés à 120 DA, la poire à 140 DA, la pomme de grand calibre est cédée à 200 DA, la nectarine oscille entre 100 et 120 DA. Quant au melon et à la pastèque, fruits de saison, ils sont cédés respectivement à 40 et 30 DA le kilo. Le cumul de l’ensemble des charges porterait le budget des ménages à être plafonné loin devant celui réservé actuellement à de nombreuses familles, croulant sous le poids des dépenses.

Bachir Djaider

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