Le village de Tigrine a soif !

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Les habitants de ce village, perché à 600 mètres d’altitude, sont confrontés à une grande pénurie de l’eau potable.

La vie quotidienne au village de Tigrine, situé à 10 Kms du chef-lieu communal de Boudjellil, n’est pas de tout repos pour les habitants. Les habitants de ce village, perché à 600 mètres d’altitude, sont confrontés à la pénurie de l’eau potable sur le réseau de l’AEP. En effet, l’eau n’est disponible dans les foyers qu’une seule fois par semaine, et ce, pendant quelques heures seulement, «le temps de remplir quelques jerricans !» pour paraphraser un habitant. Les Tigrinois vivent cette crise d’eau comme un calvaire qui perdure depuis des décennies. « Nous sommes obligés, à chaque fois, de mettre la main à la poche pour remonter le déficit en eau en achetant l’eau des citernes à 1 000 DA le remplissage! À la longue, ces dépenses chiffrent énormément », regrette un autre habitant du même village. Les ménages de ce patelin sont contrains de stocker l’eau de l’AEP dans des citernes chez eux pour parer à cette pénurie, autrement c’est la catastrophe ! Les jerricans sont « appelés » à la rescousse pour l’emmagasinage de l’or bleu, rare en ces contrées. Ce problème de pénurie de l’eau potable se pose avec plus d’acuité pendant la saison estivale, où la demande explose littéralement, surtout avec le retour des anciens habitants pour y passer les vacances d’été. Cependant, ce n’est pas seulement l’eau qui est en déficit dans ce village plusieurs fois centenaire, « il y manque d’autres commodités », comme le signale un jeune père de famille. Le transport de voyageurs y brille par son absence. Aucun fourgon ne fait la navette en direction de ce village. Pour les habitants véhiculés, le problème ne se pose pas, mais ceux qui ne possèdent pas de voitures par contre, endurent le calvaire au quotidien! Autre problème est lié cette fois-ci aux déchets ménagers, lesquels ne sont pas débarrassés par les éboueurs régulièrement. « Les ordures s’entassent dans le village, et le ramassage n’est pas assuré régulièrement! », constate amèrement un autre habitant.

Syphax Y.

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