D’ores et déjà les parents d’élèves anticipent sur les difficultés qui les attendent le mois prochain. Après un été chaud, également en matière de prix, ils devront affronter la rentrée scolaire avec toutes les dépenses y inhérentes. S’ils peuvent faire l’impasse sur le mouton de l’Aïd, ils ne pourront pas contrarier leurs enfants qui leur présenteront de longues listes de cahiers et autres fournitures à acheter. Un buraliste qui vient de s’approvisionner en fournitures scolaires nous donne un aperçu des «prix qui seront pratiqués à partir de demain», nous indique-t-il. Si les cahiers n’ont pas subi d’augmentations dignes d’être citées, «les autres articles ont tous connu une hausse», difficile à supporter par les consommateurs dont le budget est déjà laminé par les fêtes et les autres dépenses nécessaires à la «survie» du foyer durant cet été peu clément. Le cartable le plus simple est affiché à 1 500,00 dinars. Pour le remplir avec trousse, stylos et cahiers pour un élève de l’école primaire, «il va falloir aller au minimum, précise-t-il, jusqu’à cinq mille dinars». Quant à ceux qui préfèrent offrir à leurs enfants des produits de luxe, ils devraient choisir entre qualité et prix. Ainsi, à titre d’exemple, «nous proposons même des compas à 1 500,00 dinars». Ce qui, on s’en doute, n’est pas à la portée du premier venu, surtout dans une région où le chômage bat son plein. Le marché des vêtements ne se porte pas mieux. Les pères de famille qui veulent prendre leurs dispositions avant le grand rush et «éviter les nouveaux prix» s’aperçoivent que les commerçants ont également ajusté leurs prix, suivant les circonstances. «De l’Aïd à ce jour, certains articles ont subi des augmentations d’au moins vingt pour cent», nous rapporte un père de deux collégiens. Les commentaires habituels quant au «coût de la vie» ou «les salaires en inadéquation avec les prix qui ne cessent de grimper» n’empêchent pas les parents d’habiller leur progéniture, quitte à s’endetter.
A.O.T.