"Toujours debout pour une Algérie une et indivisible"

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Multipliant sesrencontres avec les gardes communaux de toutes les daïras de la wilaya où il a tenu pas moins de dix rencontres juste après l'action d’Aïn Defla, M. Arab Yahia, car c'est de lui qu'il s'agit, a été désigné président de la commission nationale du mouvement à Saharidj (Bouira) lors du rassemblement du 20 août dernier.

Cette commission est chargée de suivre toutes les actions du mouvement et elle est aussi un organe principal dans le mouvement dirigé par Aliouat Lahlou. Dans cet entretien, il revient non seulement sur les fondements du mouvement, mais aussi sur ses perspectives.

– La Dépêche de Kabylie: quelle évaluation faites-vous du rassemblement de Saharidj?

– Arab Yahia: tout d’abord, je dirai que c’était un rendez-vous avec l’histoire. Cela a été une grande réussite parce que la date du 20 août est un symbole. Le congrès de la Soummam a été un élément fondateur dans l’histoire du mouvement engagé pour la libération du pays. Il est toujours d’actualité. Le 20 août dernier, les gardes communaux et les patriotes sont venus de plus de trente six wilayas. Imaginez qu’il y a eu même les représentants de la wilaya d’El Tarf.

– Justement, pourquoi avez-vous choisi cette date?

– C’est une date retenue par la base du mouvement. Elle a été fixée lors de notre réunion du 8 août. Nous avions voulu à travers cette action rendre hommage à tous les martyrs (ceux de la guerre de libération nationale et aussi ceux qui ont combattu le terrorisme et continuent à le faire) parce que ce n’est pas encore fini et aussi parce que la situation actuelle exige le resserrement des rangs des patriotes. Nous avons aussi attendu la présence de Hakim Choueib, représentant de la coordination des gardes communaux. Malheureusement, il a brillé par son absence. Pourtant, il devrait être présent parce qu’il devait nous faire un compte rendu des négociations avec le ministre de l’intérieur. Nous l’avons délégué quand nous avons levé l’action d’Aïn Defla.

– Et ensuite qu’avez-vous alors décidé?

– Après l’hommage solennel aux victimes du terrorisme, une réunion a été improvisée sur le champ pour donner des suites au mouvement. M. Aliouat Lahlou, le représentant national du mouvement a déclaré que concrètement à ce qui se dit ici et là sur les revendications du mouvement, ce n’est que de l’intox. C’est vrai, a-t-il dit, que les représentants ont eu l’accord de principe de la part de leurs vis à vis mais concrètement rien n’a été signé officiellement. C’est dire qu’il n’y a rien eu après l’action d’Aïn Defla. Et c’est pour cela que nous voulons voir plus clair. C’est toujours du flou.

– Pouvez-vous alors nous faire part de la décision prise lors de cette réunion du 20 août?

– Bien sûr. Suite à cela, une commission nationale composée de deux membres issus de chaque wilaya a été installée. Trente-six wilayas ont leurs représentants. C’est moi qui ai été désigné comme son président.

– Quels sont les objectifs que vous avez tracés?

– Personne n’a le droit de faire une déclaration aussi petite et moins importante soit-elle. Sauf, celui qui sera délégué par la commission nationale. Nous ne voulons pas d’amalgame à ce sujet. Le mouvement de la garde communale est un et indivisible. Nous avons fixé un autre plan d’actions pacifiques pour faire aboutir nos revendications. Tous les points retenus dans la plateforme d’Aïn Defla seront défendus ainsi que celui des radiés.

– Et en conclusion?

– Tout d’abord, je remercie tous les éléments de la garde communale qui ont répondu à l’appel. Ensuite, je dirais que notre mouvement n’a besoin de leader et personne ne pourra le récupérer à d’autres fins. Soyons vigilants, l’heure n’est pas pour la division des rangs parce que la situation est critique. Avec des actions pacifiques, nous arriverons au but. Le retour à la décennie noire ne sera pas permis et nous serons toujours debout pour une Algérie une et indivisible. Le sang qui a coulé ne sera pas vain.

Entretien réalisé par Amar Ouramdane

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