De toutes cylindrées et de toutes marques, les motos investissent nos routes et ruelles, depuis quelques temps. Rares ou discrètes il y a quelques années, les deux roues à moteur de plus en plus puissants hantent notre quotidien qu’ils ne cessent de déranger. Leur vrombissement pour «épater la galerie» perturbe le repos d’autrui, particulièrement les malades et les personnes âgées. Un jeune homme, habitant le centre-ville, avoue que «même nous les jeunes, nous ne supportons pas le rodéo de certains qui ne cessent de faire le tour de la ville, à des heures indues où tout le monde est censé dormir». Ne se contentant pas de gêner les riverains, ils entravent même le flux normal de la circulation où ils se mettent en danger et jouent avec les nerfs des conducteurs. Sans se soucier du risque d’être emboutis, ils roulent en sens inverse de la circulation ou se faufilent entre les voitures, exécutant des manœuvres de cascadeurs. Les chauffeurs de véhicules qu’ils dépassent sont souvent contraints de freiner pour éviter de les percuter. Nous avons, à plusieurs reprises, remarqué de nuit, des motos vrombissant à plein gaz, tous feux éteints sur des routes dangereuses. Le bruit n’est pas l’apanage des motocyclistes seulement. Pour briser le silence qu’ils semblent ne pas supporter, des automobilistes indélicats trouvent du plaisir à se saluer par des concerts de klaxons à vous faire perdre le sommeil pour le restant de la nuit. Les bruits des moteurs, amplifiés à la faveur des ténèbres, deviennent insupportables lorsqu’ils sont émis par des voitures à «échappement libre» dont les propriétaires ne semblent craindre aucune autorité. Grisés par la vitesse, d’autres expriment leur joie par des cris stridents pour attirer l’attention sur leurs prouesses. Durant tout l’été et tant que dureront les fêtes, ces fêtards d’un nouveau genre ne cesseront de porter atteinte au repos d’autrui. Des DJ jusqu’au matin, des pétards ou des feux d’artifices aussi bruyants que les coups de feux, continueront à hanter nos nuits, sans qu’il y ait personne pour nous en délivrer. Alors, vivement l’hiver !
A.O.T.
