Hammam K'senna ne désemplit pas

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Depuis les années 70, des groupes de femmes, d'enfants et d'hommes vont souvent passer des jours de vacances dans les hammams.

Si par le passé la destination privilégiée des familles kabyles était surtout Yakourène, aujourd’hui, une autre destination leur est indiquée. Il s’agit de Hammam K’senna souvent appelé  » Fraksa », situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Bouira et à quelques kilomètres seulement d’El Hachimia. En effet, la restauration de la route qui y mène en tapis et la rénovation de cette station thermale sont deux atouts supplémentaires pour que celle-ci devienne une destination très prisée notamment par les personnes souffrant de rhumatisme, d’arthrose, de maladies dermiques et même de bronchite. Ce sont les quelques pathologies indiquées dans une pancarte à l’entrée de cette station sise au bord d’une rivière entre des montagnes boisées. Aussi, pour permettre aux vieilles d’Ath Bouadou dans la région des Ouadhias de se détendre et de soigner leurs quelques problèmes de santé grâce à cette eau dont les vertus sont nombreuses. L’association Assirem de la commune a organisé une sortie au profit d’une cinquantaine d’entre elles. Le départ a eu lieu aux environs de six heures du matin et le retour s’est fait tard dans l’après-midi après une journée de repos que ces vieilles femmes dont la plupart souffrent de rhumatisme et d’arthroses en raison du poids, de l’âge et des activités pénibles exercées durant des années dans les champs et dans des reliefs abrupts de cette contrée au pied du majestueux Djurdjura. «Notre association est à sa troisième action. Après que nous eûmes organisé une excursion aux handicapés de la commune en hiver dernier vers Tikjda, puis dernièrement une circoncision collective aux enfants démunis et orphelins, on a décidé cette fois-ci d’organiser un voyage à une cinquantaine de femmes de la commune et cinquante autres bénéficieront, la semaine prochaine, d’une sortie comme celle-ci», nous confiera un accompagnateur. Celui-ci nous racontera que ces vieilles femmes n’ont pas seulement apprécié cette sortie, mais elles ont aussi créé une ambiance de fête avec leur « Ourar ». «C’était vraiment une journée inoubliable. Non seulement, ces femmes ont joui de cette eau qui arrive des entrailles des rochers, mais aussi elles ont goûté au plaisir d’une sortie en groupe. Au retour, on leur a accordé une halte au supermarché UNO de Bouira, où elles ont fait une virée et ont même acheté quelques produits. Nous sommes arrivés à Ath Bouadou aux environs de dix-neuf heures après une journée pleine de joie et d’anecdotes. Nous souhaitons que samedi prochain, la sortie se déroulera dans la même ambiance et dans la même convivialité», conclura Dda Ahmed, cet accompagnateur, au service d’Assirem.

Amar Ouramdane

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