Lancés depuis presque 4 ans, les travaux de l’aménagement urbain du chef-lieu de commune de Saharidj, à une cinquantaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ne sont pas prêts d’être livrés. Les chantiers risquent d’être une nouvelle fois surpris par la saison humide et les citadins vivront encore un autre hiver dans de mauvaises conditions, notamment le boulevard central dont les travaux accusent un retard considérable et dont son tracé de 1 500 m environ, lequel est en fait un tronçon de la RN30 longeant le chef-lieu de commune, qui constitue un point noir pour les usagers et les riverains. Plusieurs facteurs sont à l’origine de l’énorme retard de cette opération, à commencer par une planification anarchique, sachant que le projet de l’aménagement a été lancé sans que ne soient répertoriés les réseaux de transport ou de distribution de l’ensemble des commodités, tel que celui de l’AEP dont l’opération de rénovation a été ponctuée d’arrêts des travaux plus au moins longs. Un cas sur lequel bute le reste des aménagements, au niveau de ce boulevard central, le non-respect des profondeurs des fouilles ont fait qu’à chaque mouvement des engins des travaux publics durant l’opération du décapage et terrassement les godilles, des détériorations sont provoquées et ces dernières causent ainsi l’arrêt des travaux, le temps que soit réparée l’avarie. Les mêmes accidents ont été provoqués sur le réseau de la fibre optique et celui de l’assainissement en raison de l’absence d’un quelconque plan de situation de ces ouvrages, ce qui oblige les conducteurs d’engins à avancer à l’aveuglette et au tâtonnement s’attendant à accrocher, à chaque pas, l’un de ces ouvrages. La contrainte suivante est celle des intempéries dont la moindre averse fréquente en ces lieux les transforme en bourbier et empêche la moindre activité. La contrainte la plus absurde, qui retarde la dernière opération du revêtement en bitume de ce boulevard, est le fait que des citoyens ont empêché l’installation des compteurs à eau de l’ADE prétextant la vétusté des moyens de captage et de canalisation du réseau de l’AEP et la mauvaise qualité de l’eau distribuée dans cette commune, s’ensuit un bras de fer avec les autorités qui ont décidé de ne pas procéder aux revêtement de ce boulevard qu’après l’installation de ces compteurs en question, dont la majorité ont été arrachés par les citoyens et remis à l’ADE, une situation qui dure depuis une année sans qu’une solution ne soit dégagée. Il convient de souligner sur ce point précis que, l’APC a procédé à la rénovation d’une partie du réseau d’assainissement du village Imesdurar qui surplombe la source noire, lieu de captage de l’AEP de Saharidj et une bonne partie de la Daïra de M’Chedallah, aussi on a mis fin à ces nombreuses avaries de l’assainissement de ce village qui s’infiltrent directement à l’intérieur de la source en parallèle, l’hydraulique a procédé à l’aménagement d’une clôture de protection de ce captage, ne reste que la réalisation d’un ouvrage de drainage des eaux pluviales qui s’infiltrent à l’intérieur des galeries lequel est aussi indispensable pour arriver à une meilleure qualité d’eau. Notons pour conclure sur cet épineux dossier, qu’une mauvaise coordination, entre les divers organismes concernés par ce projet d’AEP qui freine celui de l’aménagement urbain à Saharidj, est aussi à l’’origine de ce retard qui s’inscrit dans le temps.
Céder la gestion de l’AEP à l’ADE, si…
Nous apprenons d’un élu, membre de l’exécutif de cette municipalité qu’il a été décidé lors de la dernière délibération du mois de juillet de ne pas céder la gestion de l’AEP à l’Algérienne Des Eaux (ADE) sans que ne soient arrêtées les modalités de sa gestion tels que la prise en charge totale de l’ensemble de réseaux de distribution des villages et non seulement le chef-lieu de commune comme l’a décidé l’ADE, les modalités de payement des compteurs par les citoyens et enfin la tarification des prestations de service. Ce à quoi l’intérimaire du chef de l’agence locale de l’ADE répondra qu’ils n’ont pas été invités à cette réunion et que leur organisme ne prendra en charge que les réseaux de l’AEP rénovés et en bon état et qu’enfin la tarification serait appliquée selon le barème officiel. Ce qui fera ressortir en fin de compte que, le cas de ces contraintes énumérées nécessite un arbitrage du wali, lequel a toutes les prérogatives pour trancher équitablement dans ce qui s’apparente à un litige amplifié par les uns et les autres, dont l’unique raison demeure un manque flagrant de communication et de coordination entre les différents acteurs concernés par ce dossier aux multiples retombées négatives, sur le quotidien des citoyens de cette commune de haute montagne la plus héritée de la wilaya de Bouira, et qui accuse du retard en matière de développement.
Oulaid Soualah
