«Le salarié est le maillon vulnérable dans la société»

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Le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a estimé que les salariés ne doivent pas payer seul les conséquences de la chute des recettes pétrolières. «Il est aberrant et inacceptable que seuls les salariés payent leurs fiscalités de façon systématique et directement continuer à payer le prix de l’austérité. Comparés aux investisseurs, propriétaires fonciers et commerçants, un travailleur qui perçoit un salaire mensuel de 50 000DA verse chaque mois 10 000 DA d’impôts», a martelé le syndicat dans un communiqué signé par son président Rachi Malaoui, sous le titre «Les travailleurs en Algérie en proie à la mauvaise gestion et la corruption rampante». Ce président a mis, également, en question l’annulation de l’article 87bis du code du travail. «En imposant une politique d’austérité dirigée contre les travailleurs par la modification de l’article 87bis menée à tambours battants et tant acclamée par les syndicats de contrefaçon, il s’est avéré finalement que celle-ci n’est qu’un gros mensonge et une supercherie pour piéger les salariés», a estimé le même syndicat. En effet, selon cette formation syndicale, il ne s’agit que d’une «malheureuse» augmentation de 3 500 dinars pour les travailleurs classés dans la catégorie 1 et de l’augmentation de 800 DA pour ceux classés dans la catégorie10. Le syndicat a souligné que la chute du prix du pétrole conjuguée à la dégradation du pouvoir d’achat des salariés, plongent jour après jour les travailleurs algériens dans la précarité dont le devenir est intimement lié à leur travail, seule ressource vitale. «Paradoxalement, le salarié algérien, tout en payant ses impôts, devient le maillon vulnérable dans la société car il ne peut accéder aux soins de santé de qualité ni au logement, ni à une éducation de qualité pour ses enfants», a indiqué la même source. Ladite organisation syndicale n’a pas manqué de pointer du doigt également l’annulation de la retraite anticipée «qui est une mesure pernicieuse et antisociale décidée contre les travailleurs et qui ne règle nullement le problème de la caisse des retraites», a encore ajouté le même document.

Samira Saidj

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