Les pompiers sur tous les fronts

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Avant-hier, deux personnes noyées ont été repêchées par les éléments de la Protection civile. L’une, un jeune homme de 16 ans originaire d’Akbou, s’est noyée à Oued Bousselam à Hammam Sidi Yahia, dans la commune de Bouhamza. L’alerte a été donnée aux environs de 16 heures et le corps a été repêché par les pompiers vers 18 heures. L’autre, un homme dont l’âge est d’environ 30 ans, a été repêché au large de la plage de l’hôtel «Les Hammadites» de Tichy. Voyant un corps flotter à environs une centaine de mètres du rivage, des baigneurs ont alerté les éléments de la Protection civile qui ont accouru à l’aide d’embarcations pour repêcher, vers 18 heures, un corps en état de décomposition dont la disparition n’a pas été signalée. Avec ces deux noyés, le nombre de personnes mortes par noyade au niveau des plages est de 17 alors qu’au niveau des oueds, il est de 4. Soit 21 personnes mortes noyées durant cette saison estivale. Celle-ci tire à sa fin et s’il y a un corps professionnel qui doit être exténué mais qui doit maintenir sa vigilance tout au long de l’année, c’est incontestablement celui de la Protection civile. Près de 5 000 interventions, sur les routes, au niveau des forêts, des ménages et, surtout, en mer où plus de 2 500 personnes ont été sauvées d’une noyade certaine, les pompiers de la wilaya de Béjaïa sont sollicités, à longueur d’année, sur tous les fronts. Pourtant, cette corporation n’a qu’une seule journée de célébration en date du 1er mars. Mais il y a également une autre journée de célébration qu’ils s’accaparent de facto. C’est celle de la journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée chaque 19 du mois d’août. De par leurs actions, en travaillant dans l’anonymat et, parfois, au péril de leur vie, ils sont le meilleur exemple de l’aide humanitaire. Même si leur intervention est constamment réclamée durant la saison estivale, ils répondent présents à chaque fois qu’ils ont eu à le faire pour assister les gens et sauver des vies humaines. Au niveau de la wilaya de Béjaïa, ils ont intervenu 2 500 fois en mer pour prodiguer des soins, sur place, à plus de 1 700 personnes en difficulté et évacuer près d’un demi-millier aux urgences des hôpitaux. Sur les routes, ils ont accouru, depuis le début de l’année, un millier de fois pour évacuer près de 1 500 blessés et transférer les corps d’une quarantaine de morts, victimes des accidents de la circulation enregistrés sur les routes de la wilaya de Béjaïa. Durant les deux mois de la saison estivale, ils ont enregistré plus de 250 accidents de circulation, soit un quart des accidents enregistrés depuis le début de l’année. Outre les accidents de circulation et les noyades, les éléments de la Protection civile sont également appelés par les ménages pour des accidents domestiques. Il y a aussi les feux de forêt qui ravagent chaque année le maquis béjaoui. Bien sûr, en tant que soldats du feu, ils ont eu à le combattre au niveau de plus d’un demi-millier de départs enregistrés dans les maquis des différentes communes de la wilaya. Fort heureusement, à chaque fois, ils parvenaient à le circonscrire mais, hélas, parfois, après que les flammes aient dévasté des hectares de végétation. Bien entendu, à chaque saison estivale, période durant laquelle la population quintuple dans la région, la direction de la Protection civile procède au renforcement de ses structures en moyens humains et matériels. Pour surveiller les plages, près de trois cent maîtres-nageurs sauveteurs sont mobilisés et affectés, par équipes de 4 à 14 éléments, à chaque plage, selon l’importance des unes et des autres. Deux groupes, l’un du littoral Est et l’autre du littoral Ouest, sont encadrés par deux inspecteurs des plages. Outre ce personnel, la Protection civile dispose d’une trentaine de plongeurs dont certains mutés, à titre temporaire, à partir de Sétif, Bordj Bou Arreridj, M’Sila et Biskra. Des ambulances sont stationnées en permanence et des embarcations pneumatiques postées au niveau des plages les plus fréquentées. Il n’y pas que les plages à surveiller en été il y a aussi les forêts. Pour cela, une colonne mobile, constituée d’une soixantaine d’éléments des directions des wilayas de Béjaïa et de M’Sila, est en stationnement depuis le début du mois de juin à l’unité principale des 4 chemins de Béjaïa, et ce, jusqu’à la fin de la période des grandes chaleurs. La corporation de la Protection civile représente l’une des plus compétentes et des plus estimées par la population pour son savoir-faire et son dévouement à toute épreuve.

A. Gana

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