Les citoyens s’impliquent

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Devant l’incapacité des services de l’état à faire face au phénomène récurrent des détritus, des citoyens, amoureux de l’environnement, s’y impliquent pour apporter leur aide, si minime soit-elle. Bien que leurs actions puissent être considérées comme des «coups d’épée dans l’eau» par les plus pessimistes, ils mettent, malgré tout, la main à la pâte sans arrière pensée électoraliste ni publicité. Si le fait de nettoyer devant chez soi est louable, bien que perçu faisant partie de l’ordre des choses, intervenir incognito en rase campagne ou loin de sa maison est un acte de civisme qui mérite d’être signalé. Il existe encore des gens qui, conscients que la défense de leur environnement est l’affaire de tous, se donnent la peine de nettoyer ce que les autres ont sali. Il y a quelques jours, un camionneur du village d’Ait Ailem s’est donné la peine de ramasser et d’acheminer vers la décharge toutes les canettes et bouteilles vides que des buveurs ont abandonnées au lieu-dit «El Aïncer». Personne ne s’est arrêté pour l’aider dans sa tâche ou tout au moins le féliciter pour cet exemple dont beaucoup devraient s’inspirer. Ce point d’eau, sis au bord de la RN71, attire par la qualité de son eau les passants de toute la région et les voyageurs de passage. De nuit, il rassemble des noctambules à la recherche de fraicheur qui, malheureusement, ne prennent pas la peine de nettoyer les lieux après s’y être reposés et s’être délectés de l’eau de source. Auparavant, c’est un chirurgien de l’hôpital de Aïn El Hammam qui, un sac poubelle à la main, a pris l’initiative de nettoyer les espaces situés en face de son lieu de travail. À Aïn El Hammam où, comme dans toutes les communes, les ordures arrivent jusqu’aux habitations ; les efforts entrepris par les employés des ponts et chaussées pour nettoyer les routes n’arrivent à bout des ordures que le temps de les acheminer à la décharge communale. Immédiatement après, des sachets pleins à craquer refont surface, déposés sur les accotements par des gens mal intentionnés. Ne baissons pas les bras. A défaut d’être endigué le phénomène peut être réduit si chacun consent à faire quotidiennement de petits gestes sans grands efforts. Des exemples, bien que peu courants, de défenseurs de la nature existent de par la commune, et agissent discrètement même s’ils savent que, seuls, ils ne peuvent remédier au mal, ancré dans les mœurs de certains de nos concitoyens. Cependant, leurs gestes ne seront pas vains. Rapportés par d’autres, ils demeureront l’exemple à suivre par nos enfants et par les adultes. Avec une prise de conscience générale, on arrivera certainement, un jour, à avoir des accotements propres où poussera l’herbe verte sur laquelle nos bambins pourront s’amuser à loisir. Un rêve peut-être mais qui pourrait devenir réalité. Il suffit d’un déclic et de quelques bonnes volontés.

A.O.T

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