«Il n’y aura pas de retour en arrière»

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis définitivement un terme aux spéculations concernant l’éventualité de la création d’un parti politique par Madani Mezrag, l’ancien chef du groupe islamique armé (AIS).

«Nous ne permettrons pas aux personnes impliquées dans la tragédie nationale d’enfreindre la charte pour la paix et la réconciliation nationale, et créer un parti politique, et ce, dans le cadre des lois de la République, notamment l’article 26 de ce texte», a indiqué hier, le Premier ministre en marge de l’ouverture de la session d’automne du Conseil de la nation. «Il ne sera permis à quelque personne que ce soit de rééditer la crise que le peuple algérien a vécue dans les années 90», a insisté M. Sellal, en réponse à la dernière sortie médiatique de l’ex-chef de l’AIS. «Certains ont bénéficié de droits dans le cadre de la charte pour la réconciliation nationale, mais ils ne veulent pas respecter leurs obligations», a ajouté Sellal, en rappelant que l’article 26 de ladite charte et la loi électorale sont claires en ce qui concerne le retour des responsables du FIS dissous à la vie politique. «Il n’y aura pas de retour en arrière et nous allons continuer à combattre le terrorisme jusqu’à ce que cette page de tragédie nationale soit tournée définitivement», a affirmé Sellal, qui est allé jusqu’à soutenir que «l’Etat interdira l’activité politique à toute personne liée à ces événements de fonder un parti ou faire de la politique». Une réponse claire et nette à Madani Mezrag qui avait annoncé le 27 août dernier, la création de son parti politique à l’issue d’une rencontre régionale avec ses anciens acolytes à Jijel. S’exprimant également devant les journalistes en marge de l’ouverture de la session d’automne de l’Assemblée populaire nationale (APN), Abdelmalek Sellal a réaffirmé que le projet de révision constitutionnelle initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est pratiquement prêt. «Le projet de révision constitutionnelle est pratiquement prêt, et il appartient au président de la République de le soumettre à référendum populaire ou au Parlement», a soutenu le Premier ministre, sans donner plus de détails.

«Nous disposons d’importantes potentialités pour faire face à la crise»

Abordant les questions relatives à l’économie du pays, notamment en cette période marquée par une forte baisse des prix du pétrole, le Premier ministre s’est encore une fois montré rassurant envers les Algériens en affirmant que «les pouvoirs publics poursuivent leurs efforts dans le sens de la promotion du développement économique de l’Algérie, qui dispose de potentialités à même de lui permettre de faire face à la crise induite par la chute brutale des cours du pétrole». «Nous disposons d’importantes potentialités pour faire face à la crise. Nous sommes, aujourd’hui, appelés à nous orienter vers l’économie du développement, créatrice de richesse, mais avant cela, nous devons sortir de l’économie basée sur les hydrocarbures. C’est là une approche qui doit impliquer tout un chacun, individus, partis, société et opérateurs», a souligné M. Sellal. Le Premier ministre qui a rappelé la «chute vertigineuse des prix du pétrole», a indiqué que le gouvernement avait entamé la mise en œuvre d’un plan économique au titre de la Loi de finances complémentaire (LFC-2015), citant «les sages et courageuses décisions prises récemment pour faciliter les investissements nationaux». «La croissance économique génératrice de richesse est l’unique issue, et non l’austérité qui nourrit le sentiment de désespoir», a-t-il fait savoir ajoutant que «le gouvernement poursuivra ses efforts pour la baisse des dépenses au titre du budget de fonctionnement pour l’année 2016 tout en réduisant le volume de certains investissements publics».

A. C.

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