Le prix des légumes secs à la hausse

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Plusieurs commerçants n’arrivent pas encore à se décider à s’approvisionner en légumes secs auprès de leurs grossistes locaux, alors que ces derniers, à leur tour, hésitent à se rendre chez leurs fournisseurs, qui sont le plus souvent des importateurs.

«Je me vois mal entrain de répondre à mes clients sur les nouveaux prix de beaucoup de produits importés, notamment en ce qui concerne les légumes secs, à l’exemple des lentilles qui étaient cédées à 160 dinars et que l’on retrouve maintenant chez l’importateur à 180 dinars donc, je dois les revendre à 210 ou 220 DA le kilo, ce que ne vont pas comprendre certains clients», déclare un commerçant. En effet, depuis la dévaluation qu’a connue le dinar algérien, les répercussions ont, à une vitesse vertigineuse, atteint les pauvres consommateurs, qui ont du mal à joindre les deux bouts. «Plusieurs importateurs ainsi que des grossistes avaient, bien avant cette chute du dinar, des stocks en légumes secs qui suffiraient pour une année entière, mais comme le profit est leur seule préoccupation, ils ont vite ajusté les prix sur le cours actuel de la devise», ajoute notre interlocuteur qui espère tout de même que cette crise ne sera que passagère, d’autant plus que le peuple algérien en a eu à traverser de plus pires situations. Par ailleurs, outre cette montée en flèche des légumes secs, les légumes frais connaissent également la même trajectoire avec cette arrière saison. «Je pense que les maraîchers ont rencontré de nombreux problèmes sinon, nous n’aurions pas connu cette hausse des prix sur certains produits, alors que les autres n’ont pratiquement pas bougé comme l’oignon, qui est resté stable depuis plusieurs mois. Mais en ce qui concerne la pomme de terre, la tomate, les haricots verts, les poivrons et les piments, ils ont connu une hausse sensible, tandis que les aubergines ne trouvent pas preneur, même à 25 dinars», nous déclarent nos interlocuteurs, qui sont tout de même ahuris par le prix de la courgette laquelle est à 220 DA ainsi que la salade à 150 DA. «Bientôt les cardes, les navets, les carottes, les choux et les choux-fleurs vont inonder les étals et d’autres menus plus raisonnables seront concoctés dans nos cuisines et nous passerons l’hiver bien au chaud, en attendant le printemps qui ne sera que plus beau avec certainement une bonne santé de notre dinar», termine ce père de famille qui n’a pu acheter ni de courgettes ni d’haricots, mais qui s’est rabattu sur une botte de cardes à 60 DA tandis que pour les pois chiches, il nous confie qu’il en possède dans son congélateur .

Essaid Mouas

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