Pas de rentrée au nouveau lycée et au nouveau collège

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Le nouveau collège de Tamdikt ainsi que le premier lycée de M’Kira, dont les travaux ne sont pas encore achevés malgré toute la hargne mise par les responsables de la direction de l’éducation et ceux de la DLEP à être derrière les entreprises engagées, du moins depuis le début de l’année en cours, il se trouve qu’au jour «J», ces deux établissements sont encore loin d’être prêts pour leur réception.

Aussi, la déception est grande, notamment chez les élèves et leurs parents qui doivent encore supporter tout le poids des déplacements ainsi que les nombreuses dépenses qui résultent, alors que la perte de temps est incalculable. En ce qui concerne le nouveau collège de Tamdikt, baptisé au nom du chahid «Louna Mohamed», réalisé en préfabriqué et qui avait ouvert ses portes en 1995, il a été fermé pour cause de vétusté pour être remplacé par une construction en dur, dont les travaux ont été lancés au mois de mai 2012.

«Voilà maintenant, trois années scolaires complètes que les élèves de la basse M’Kira, qui devaient suivre leur scolarité au niveau du CEM chahid Mohamed Louna, sont dispatchés entre les collèges de Tizi-Gheniff et l’école primaire de Tamdikt, tout autant pour leurs professeurs», nous confie un enseignant qui avait gardé l’espoir de voir enfin leur équipe pédagogique reconstituée, après trois longues années d’exil.

Pour les élèves scolarisés à Tizi-Gheniff, leur préoccupation principale demeure le long trajet qu’ils doivent entreprendre quotidiennement pour rejoindre leurs établissements alors qu’en hiver, le froid et le mauvais temps s’ajoutent au calvaire qu’ils endurent, en attendant les bus du ramassage scolaire qui sont tout le temps en surcharge.

«J’habite à Boughzal, je suis sûr que la plupart des citoyens de M’Kira et même certains élus de notre APC entendent parler de notre hameau situé à l’extrémité Est du territoire de notre commune, mais ils n’ont jamais mis les pieds, alors qu’il est vraiment difficile d’y accéder. Il faut faire, chaque jour, plus de vingt kilomètres à l’aller comme au retour jusqu’à Tizi-Gheniff», nous confie ce collégien, dont le père n’est qu’un simple journalier qui peine à faire vivre sa famille.

Cependant, en ce qui concerne le nouveau lycée de M’Kira, dont le bloc pédagogique, les logements d’astreinte ainsi que le bloc cuisine et réfectoire sont achevés, de nombreuses réserves ont été émises par la commission chargée de sa réception.

«Il est vrai qu’il n’y a pas de problèmes pour la scolarité des lycéens mais toujours est-il, sans aucune administration et aucun suivi strict des élèves avec un proviseur, un censeur, un conseiller d’éducation au moins avec ses adjoints d’éducation, et malgré la volonté des professeurs, le résultat escompté ne sera pas le même et pour preuve, l’année passée, pour les résultats aux épreuves du baccalauréat, si ces conditions étaient réunies, ils auraient été meilleurs», nous déclare ces parents d’élèves, venus à notre rencontre au café «Chez Arezki» des quatre chemins, situé sur le chemin du lycée.

Par ailleurs, nos interlocuteurs n’ont pas hésité à nous parler du mauvais choix de ce terrain accidenté pour la réalisation de ce premier établissement scolaire, alors qu’il existe au moins une assiette qui s’apprêtait et qui n’avait pas besoin d’une telle perte d’argent.

Essaid Mouas

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