Les maquignons pointés du doigt !

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La fête de l'Aïd El-Adha sera célébrée dans moins d'un mois sur tout le territoire national. De l'avis de beaucoup de ménages, les prix du mouton sacrificiel commencent, d'ores et déjà, à grimper dans les différents marchés à bestiaux de la wilaya de Bouira, notamment.

Cette flambée était, logiquement, prévisible, étant donné que la forte demande sur un produit induit l’augmentation des prix. Cependant, ce renchérissement, à la limite de l’insolent, est provoqué comme à l’accoutumée, par des maquignons qui n’ont rien à voir avec l’élevage. Ce sont ces intermédiaires qui achètent un nombre impressionnant de têtes d’ovins au prix de gros pour les revendre au détail avec des tarifs qui « mettent » le feu à la laine ! Là le citoyen reste interdit, devant autant de cherté. Un simple agneau coûte au minimum 25 000 DA. Le mouton a atteint des prix inaccessibles, il est cédé à partir de 35 000 DA. Ceci dit, par l’entremise d’une bonne négociation avec le vendeur, les chefs de familles qui voudraient à tout prix faire plaisir à leurs enfants en leur « offrant » un mouton, pourraient, au terme d’âpres « palabres », voir le vendeur baisser les prix ! En revanche, d’autres pères de familles, de condition modeste, se résignent plutôt à acheter quelques kilos de viande d’agneau à 1 400 DA/kg, histoire de fêter un semblant d’Aïd El-Adha.

Le contrôle vétérinaire, le grand absent

Néanmoins, dans les marchés à bestiaux, à l’instar de celui de M’Chedallah qui se tient tous les mardis, les transactions des cheptels se font en l’absence de contrôles vétérinaires. En effet, la santé animale et celle du consommateur sont « frappées » contre le mur, en ce sens que l’achat et la vente des différents animaux d’élevage comme les bovins, les ovins et les caprins, se font sans certification, ni contrôle vétérinaire. À juste titre, selon un vétérinaire « la plupart des maladies contagieuses, comme la brucellose, se propagent parmi le bétail à cause de la vente ou de l’achat d’animaux contaminés, ne bénéficiant d’aucun contrôle médical préalable ! ». Ces transactions s’avèrent préjudiciables pour les éleveurs comme pour les consommateurs. Malheureusement, ces activités ne peuvent être toutes contrôlées, car les transactions se font en dehors des circuits légaux. Toutefois, il serait souhaitable que les autorités locales affectent un ou des vétérinaires pour contrôler les points de vente des ovins en particulier, pour, au moins, cette période qui précède l’Aïd El-Adha, et ce, afin de protéger les consommateurs et sensibiliser, dans la foulée, les éleveurs

Y. Samir

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