Ambiance de fête à Akbou…

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Le premier jour de la rentrée scolaire dans la ville d’Akbou a connu ce retour massif des élèves, des différents paliers, vers leurs établissements scolaires, après avoir passé de longues vacances d’été. Ces retrouvailles entre les différents membres de la famille de l’éducation nationale se sont passées dans de bonnes conditions, d’après ce que nous avons constaté. L’autre fait saillant de cette journée, c’est ce rush inévitable, et presque rituel, des élèves qui, accompagnés de leurs parents, ont pris d’assaut toutes les librairies que compte cette ville. Les libraires avaient, pour leur part, du pain sur la planche, et ont d&ucirc,; pour l’occasion, faire appel à des « renforts » pour satisfaire une clientèle de plus en plus nombreuse, et surtout très exigeante! Pour prendre le pouls et voir de très près l’ambiance qu’il faisait dans ces commerces, nous avons visité une librairie située dans le boulevard Aïssat Idir dans la nouvelle ville. Les lieux étaient bondés de monde. Des chefs de familles accompagnés de leurs progénitures s’affairaient à acheter les affaires scolaires. Et ce n’est pas du tout évident, surtout pour ces pères ou mères de familles qui touchent de « petits » salaires, tout juste bons pour nourrir les leurs! Mais bon, il faudra bien des sacrifices. Les libraires, de leur côté se démènent comme des diables pour satisfaire tout le monde, et pour cela, il faut être aimable, souriant et surtout agile. Listes de fournitures à la main, les commerçants, assistés par leurs « supplétifs », remplissent, peu à peu, les sachets en articles scolaires. Les chefs de familles tentent, à leur tour, de ménager le chou et la chèvre afin de ne pas finir la soirée sans diner.

Les prix des articles scolaire trop chers

À l’arrivée du moment « fatidique », le parent sort fébrilement des billets de banque de sa poche pour payer, non sans grimaces, le commerçant, qui, lui, est tout content! « Eh bien, les affaires scolaires de ma fille m’ont coûté 2 720 DA, cela sans inclure le sac-à-dos que j’ai payé à 1 750 DA! », nous dit un père de famille qui s’en est tiré pour sa part, à bon compte, car d’autres parents ont payé bien plus que ça, et ce, pour 2 enfants et plus! « On s’endette à chaque rentrée scolaire à cause de ces prix exorbitants! », maugrée un autre père de famille. Et comment? Lorsque l’on sait que les prix des fournitures scolaires ont augmenté vertigineusement. Personne n’aimerait être à la place de ces parents déroutés par tant de flambée! Franchement, les petites et moyennes bourses ne s’en sont pas tirées sans avoir laissé…des « plumes » devant les caisses! Les articles scolaires sont si chers, à en juger par ces quelques tarifs exorbitants: Les trousses sont proposées entre 230 et 500 DA. Les ardoises sont cédées à 150 DA l’unité. Les prix de la pâte à modeler oscillent, quant à eux, entre 120 et 160 DA. Une petite boîte de crayons de couleur est vendue à 45 DA, etc. Mais l’estocade vient des sacs-à-dos, dont raffolent les élèves et qui sont proposés entre 900 et 3 900 DA! Toutefois, en dépit de ces prix qui sont hors de portée de la majorité des ménages, les parents consentent, quand même, à faire un énième sacrifice envers leurs enfants, ces élèves, pour peu que ces derniers réussissent dans leurs études !

Syphax Y.

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