144 enseignants en renfort à Tizi-Ouzou

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La généralisation de l’enseignement de la langue amazighe à travers tous les établissements de la wilaya de Tizi-Ouzou est, désormais, effective. Pour se faire, il a été procédé au renforcement du staff pédagogique par «le recrutement de 144 enseignants de cette langue, augmentant leur nombre à 1 035», a affirmé M. Djamel Belkadi, directeur local du secteur de l’éducation, en marge de l’ouverture de l’année scolaire 2015/2016. Selon les déclarations de ce dernier, la rentrée scolaire de cette année est caractérisée principalement par la généralisation de l’enseignement de tamazight à l’ensemble des établissements scolaires de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Nous avons actuellement 1 035 enseignants de tamazight, dont 144 nouveaux postes nouvellement créés au profit des nouveaux sortants du département de langue et culture amazighes», a-t-il affirmé. L’autre nouveauté pour cette rentrée réside dans l’élargissement de l’enseignement de la langue amazighe qui ne se limitera plus, désormais, à 11 wilayas du pays mais qui sera enseignée dans 20 wilayas. Un acquis supplémentaire à la promotion et à la vulgarisation de cette langue ancestrale et millénaire qui peine à se faire une place dans le paysage éducatif de son propre pays ! Pour rappel, la ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, a, lors de sa visite dans la wilaya en juillet dernier, reconnu que la langue amazighe a accusé du recul par rapport à son enseignement. De ce fait, elle a demandé aux directeurs de l’éducation, pour cette rentrée 2015/2016, de faire un effort supplémentaire pour faire passer de 11 à 20 le nombre de wilayas où la langue amazighe est enseignée. Elle a également affirmé qu’avec la commission mixte que son département a installé avec le Haut commissariat à l’amazighité des solutions opérationnelles seront trouvées ensemble pour que cette langue nationale puisse trouver sa place dans le paysage institutionnel de l’éducation nationale. Quant à l’ouverture des postes d’enseignant de tamazight, «elle est liée à la demande sur le terrain des différentes directions de l’éducation», a-t-elle dit. Et le chiffre n’est pas établi de manière administrative, «il l’est de manière pédagogique à partir de l’identification des postes qui est faite à l’échelle locale», soulignera-t-elle. Même si l’enseignement de tamazight a enregistré des acquis grâce à la bonne volonté des uns et des autres, il n’en demeure pas moins que le chemin est encore long pour la généralisation de son enseignement à travers tout le territoire national.

Taous C.

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