Comme nous l’avons déjà annoncé dans l’une de nos précédentes éditions, le personnel de la polyclinique des Ouadhias, qui est submergée par les patients, endure une terrible pression en ce qui concerne la sécurité. Il ne se passe pas une garde de nuit sans qu’on signale une agression de tout bord à l’égard du personnel de cette structure qui accueille au quotidien plus de 200 malades. Les équipes de gardes de nuit ne savent plus à quelle autorité se vouer pour remédier à l’insécurité qui règne en ces lieux. «Nous avons vécu une période d’une accalmie et cela grâce à la présence des éléments de la sûreté de daïra des Ouadhias qui envoie, pratiquement, deux de ses agents, toutes les nuits. Après cette période de quiétude, c’est à dire après le mois de Ramadhan, ces agents ont déserté les lieux pour ne plus revenir comme à l’accoutumée. Nous espérions voir des policiers regagner la polyclinique pour justement assurer la sécurité dans la nuit, mais en vain, au grand désarroi du personnel, voire même des patients», avancera un infirmier de garde. «D’ailleurs, un médecin a été agressé verbalement il y a pas moins de quatre jours», ajoutera le même interlocuteur. «Nous avons le regret de voir ce genre de comportements dans un établissement aussi noble. Le personnel, que ce soit homme ou femme, ne pourra guère exercer le métier dans les normes à cause de ce comportement abject qui n’honore ni le personnel ni encore le patient», martèlera une jeune infirmière. Contacté par nos soins, le directeur de l’EPSP Ouacif, M. Ammarkhodja Nasredine se dit : «Il est temps de bannir ce phénomène d’insécurité dans nos établissements. Le personnel ne pourra pas exercer son métier en bon et due forme dans ces conditions», regrettera notre interlocuteur, avant d’enchainer : «Nous avons une réunion de travail avec le nouveau chef de sûreté de daïra, récemment installé pour un éventuel renforcement de la sécurité dans cette structure». De son côté le nouveau commissaire se dit conscient de la situation et promet de remédier à cette anarchie qui persiste dans la polyclinique, en affirmant : «Nous avons tracé un programme de travail qui assurera la sécurité pour toute la ville y compris cette structure». Et de préciser : «Nous avons décidé d’envoyer, chaque soir, des équipes qui assureront la sécurité et nous allons également décider d’effectuer des tournées, et ce, dans l’intérêt d’éradiquer ce phénomène dans notre ville et dans la polyclinique».
G.G