Deux terroristes abattus près de Bordj Ménaïel

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Le renforcement du dispositif sécuritaire depuis une vingtaine de jours dans certains coins suspects de l'Est de Boumerdès s'est avéré, encore une fois, bénéfique.

Hier vers 4 heures du matin, deux terroristes ont été abattus par une patrouille militaire dans l’agglomération de Aïn El-Hamra, située à équidistance de Bordj Ménaïel et Cap Djinet. Les faits ont été méthodiquement suivis par des agents spéciaux de l’ANP, selon certaines sources, à partir du village côtier de Souanine, dans la nuit d’avant-hier depuis minuit. Ainsi, deux sanguinaires sont tombés dans une embuscade dans la zone sensible susmentionnée. Positionnés en bordure du sentier reliant Tertera à Ouled Aïssa, les militaires ont, après des sommations, ouvert le feu sur ces deux terroristes, dès qu’ils furent à bonne distance. Au terme de cette action, un kalachnikov et une quantité de munitions ont été récupérés. Les cadavres des deux islamistes armés, âgés entre 30 et 33 ans, ont été déposés dans la morgue d’un hôpital de la circonscription pour identification. Selon nos sources, le plus jeune répond au nom de Chellal Brahim, originaire de Dellys et réputé pour son palmarès sanglant durant ces six dernières années dans les localités s’étendant de Zemmouri à Baghlia via Legata. Son acolyte qui ne sévira plus, lui aussi, n’est pas encore identifié à l’heure. Confirmant ce coup de filet, le ministère de la Défense nationale a publié ce communiqué sur son site: «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et au cours d’une opération de recherches et de ratissage menée au village de Aïn El-Hamra, près de Bordj Ménaïel, relevant du secteur opérationnel de Boumerdès (1ère région militaire), l’armée nationale populaire a éliminé hier à l’aube, deux terroristes et récupéré une arme de type kalachnikov et une quantité de munitions. L’opération est en cours». Celle-ci est, en fait, un prolongement d’une série d’interventions militaires effectuées depuis trois semaines au niveau des coins des piémonts avoisinants Oued Larbaa et Ben Ouali, à cheval sur les communes de Sidi Daoud et Cap Djinet. L’un de ces engagements s’était soldé il y a une semaine pour rappel, par le démantèlement d’un réseau du terrorisme composé de cinq éléments, et ce moins d’une semaine après la capture d’un élément notoire de l’ex-GSPC, toujours dans la même zone montagneuse. Agissant selon toute apparence sur la base des indications de ce captif, les détachements locaux de l’ANP s’assignent encore, de toute évidence, l’objectif principal d’avoir morts ou vifs «ces résidus» de l’ancienne phalange islamiste locale d’El Ansar, ayant enrôlé diaboliquement durant le mois d’Août dernier six autres jeunes de Aïn El-Hamra, à leur tête le dénommé Tadjer Abdenour, qui avait écopé de trois ans de prison pour soutien à l’islamisme armé. D’autres exploits des forces combinées de sécurité sont attendus dans cette partie de la Kabylie maritime, où le dispositif de surveillance avait pratiquement empêché ces dernières années, la mobilité de ces groupuscules islamistes irréductibles, tentés en premier lieu par le racket des agricultures et particuliers, pour renflouer leurs caisses et continuer à jouer les durs à cuire. Anciens ou nouveaux, ces sanguinaires connaîtront tôt ou tard le sort de leurs milliers de semblables, ayant au nom de l’islamisme osé défier la République, depuis plus d’une vingtaine d’années.

Salim Haddou

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