À l’instar de toutes les communes du territoire national, El-Adjiba a, elle aussi, tiré profit du programme quinquennal portant sur la construction de 100 locaux commerciaux dans chaque commune. Cependant, même si, dans d’autres coins du pays, cet exploit a été d’une grande utilité pour les bénéficiaires, ici à El-Adjiba, la situation est tout autre. En effet, depuis leur réalisation, ces locaux n’arrivent, malheureusement, pas à abriter des activités commerciales ou autres, à même de contribuer à endiguer un tant soit peu le chômage qui gangrène au fil des jours la frange juvénile. Il se trouve, selon les informations recoupées, que seuls trente-deux parmi eux ont été loués sans que leurs locataires ne daignent y exercer leurs activités respectives. D’ailleurs, après expiration du délai du bail, ces jeunes ont renoncé à leur engagement et n’ont pas affiché leur attention pour le renouvellement de leur contrat. Une visite aux alentours de cet exploit nous renseigne combien même la vétusté a atteint son paroxysme dans ces lieux. Des vitres brisées jusqu’à l’absence totale des commodités en passant par les grilles de sécurité qui font défaut, cet endroit ne fait office que de lieux où tous les maux et autres vices pourraient y être et donc un danger qu’il faudra impérativement prendre à bras-le-corps pour éviter de néfastes conséquences. Beaucoup de citoyens, particulièrement les riverains, nous ont fait part de leur désarroi face à cet état de fait et souhaitent voir ces locaux en souffrance affectés à d’autres organismes d’utilité publique. «Comment une commune de 12 423 âmes ne dispose pas de maternité alors que des locaux sont abandonnés ?», nous déclare un citoyen. Beaucoup d’autres propositions sont avancées par les riverains qui regrettent l’usure qui affecte ces locaux.
S. M.