Des dizaines d’acteurs associatifs se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour exiger la prise en charge matérielle des réfugiés subsahariens et syriens.
«Fuyant la guerre et la misère, les réfugiés Syriens et les migrants Subsahariens cherchent refuge dans notre pays. La société civile de Béjaïa ne saurait admettre que des femmes, des enfants et des hommes se retrouvent dans la rue et s’adonnent à la mendicité», dénoncent les organisateurs de cette action dans une déclaration rendue publique la veille, précisant que ces migrants ont pénétré sur le territoire national avec «l’assentiment» des autorités publiques.
Les signataires de la déclaration, dont la LADDH, le CSTWB, la ballade littéraire, l’UDS et le MDS, revendiquent le regroupement de ces réfugiés dans des centres d’accueil et d’écoute. Cette démarche, explique-t-on, permettra aux autorités locales de procéder à leur «recensement et surtout leur redonner toute leur dignité». Cette étape, ajoute-t-on, sera un prélude à un «règlement définitif de la situation». Les initiateurs de la manifestation ont rappelé dans des prises de parole improvisées sur le lieu du rassemblement, les différentes conventions internationales ratifiées par l’Algérie, relatives aux droits humains, notamment celle relative au statut des réfugiés et des migrants. «(…) L’Etat doit prendre en charge tous ces migrants (hébergement, santé scolarité…)», revendique-t-on. Il est à rappeler qu’une commission de suivi avait été installée en octobre 2014 par le maire de Béjaïa et l’administration de wilaya dans le but suivre la situation de ces migrants. C’est ainsi qu’une décision avait été prise de regrouper ces migrants Subsahariens dans un camp de toile au niveau de la plage Saket, sur le littoral Ouest de Béjaïa. Une année plus tard, c’est le retour à la case départ, d’où la nécessité plaide la société civile de Béjaïa, de mettre en place des mécanismes viables à même d’assurer une réelle prise en charge de ces réfugiés.
F. A. B.