Les transporteurs de marchandises refusent de quitter la ville

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Exigüe, la ville de Aïn El Hammam étouffe sous le poids des centaines de véhicules qui y pénètrent quotidiennement. À l’épineux problème des fourgons de transport de voyageurs qui n’arrivent toujours pas à trouver une solution définitive, vient s’ajouter celui des transporteurs de marchandises. Les différentes tentatives des autorités pour les délocaliser se sont avérées vaines vu que les concernés refusent les solutions qui leur ont été soumises jusqu’à présent. La dernière en date, consistant à les déplacer vers les hauteurs de la ville, au dessus du siège de la daïra, ne semble pas les satisfaire, du fait, disent-ils, des nombreuses entraves qu’ils ne manqueront pas de rencontrer pour exercer leur activité dans «cet endroit désert, fréquenté seulement par les automobiles de passage et quelques habitants du quartier». L’éloignement de la station du centre-ville n’est pas le seul grief retenu par les transporteurs qui nous ont joints et qui mettent l’accent sur les difficultés d’accès au site, par leurs véhicules qui doivent contourner une partie de la ville, avec toutes les difficultés de circulation qui y prévalent, pour venir y prendre leurs clients. Par ailleurs, ils craignent que «les clients se rabattent sur les nombreux clandestins garés impunément au centre, plutôt que de grimper une pente d’environ cinq cents mètres pour arriver jusqu’à nous», ajoutent nos interlocuteurs. Il est vrai, en effet, que pour se rendre à l’endroit proposé aux camionneurs, les citoyens doivent s’armer de courage pour affronter la route de la daïra. De ce fait, les TPM comme on les appelle, se sentent isolés de tout mouvement de la ville. Cependant, on doit relever à la décharge des autorités les grandes difficultés à «caser» les véhicules particuliers, ceux des marchands ambulants, des transporteurs, dans une cité vieillissante et sans réserve foncière. N’ayant pas suivi l’évolution du parc automobile et du développement de la population depuis 1962, Aïn El Hammam se retrouve en 2015, dépassée et incapable d’offrir la moindre poche de terrain, ne serait-ce que pour construire un petit kiosque. Ce qui n’empêche pas que des initiatives doivent être prises pour faire face à cette situation, si difficile soit-elle.

A.O.T.

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