Il y a quelques années, même pour acheter une boîte de Paracétamol, il fallait débourser en plus soixante dinars de transport pour rallier la ville de Draâ El-Mizan. Aujourd’hui, dans ce village de plus de cinq mille habitants, une pharmacie vient d’être ouverte à la grande joie de la population. «Vraiment, celui qui a eu cette idée a bien réfléchi. Tout d’abord, il a bien choisi l’endroit parce que la route qui passe devant ce local est fréquentée non seulement par les habitants du village mais aussi par ceux des habitants des villages environnants tels El Hammam , El Had et ceux qui vont vers M’Kira», soulignera un habitant d’Ath Ouméziane où vient d’ouvrir cette officine. En plus de cela, il faut dire que le médecin est tout juste à côté. Dans cet ordre d’idées, il y a lieu de souligner que c’est le seul village de toute la daïra qui compte quatre communes (Draâ El-Mizan, Aït Yahia Moussa, Frikat et Aïn Zaouia), où cette praticienne privée avait ouvert son cabinet depuis près de quinze ans. Ce médecin est d’une utilité qui n’est pas démontrée quand on sait que même les vieux et les vieilles ainsi que les malades qui ne peuvent pas se déplacer jusqu’au cabinet médical sont consultés chez eux avec le même tarif quand le transport est garanti au médecin (femme). «On est vraiment chanceux d’avoir un médecin et une pharmacie. Vous savez pour louer un véhicule, il vous faudra au moins huit cents dinars en aller et retour sans compter les autres désagréments. C’est une aubaine pour les malades de notre village et ceux des villages environnants», nous dira cette vieille femme hypertendue, cliente du praticien du village, depuis des années. Notons en parallèle que la santé publique n’est pas en reste à Tafoughalt. Là aussi, c’est le premier village de la commune qui a été doté d’une salle de soins au milieu des années 70. Aujourd’hui, les malades sont reçus presque vingt quatre heures sur vingt quatre parce que l’infirmier en poste est à leur disposition de jour comme de nuit. Des consultations médicales sont aussi prodiguées aux malades tous les mardis par un médecin généraliste qui fait le déplacement aussi vers les salles de soins de la périphérie du chef-lieu communal l’ex Oued-Ksari.
Amar Ouramdane