La délocalisation vers Amizour suspendue

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L’administration rectorale de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa a gelé le transfert de la faculté des sciences exactes vers le pôle universitaire d’Amizour, fraichement inauguré, et cela suite à une instruction du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

«Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a instruit les responsables de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, de surseoir à leur décision de transférer les étudiants et les enseignants de la faculté des sciences exactes de Béjaïa vers le nouveau pôle universitaire d’Amizour», a indiqué un communiqué dudit ministère. Hier matin, une commission ministérielle s’est rendue au nouveau campus d’Amizour pour faire un constat des lieux et voir si ce campus répond aux besoins de la faculté des sciences exactes. Les membres de cette commission vont discuter avec les deux camps antagonistes et transmettront leur rapport au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Par ailleurs, notons que près de 1000 étudiants de la faculté des sciences exactes ont bloqué durant toute la journée du lundi, l’accès au campus de Targua Ouzemour au niveau de ses deux portails, et ce, en guise de protestation contre la décision de délocalisation de leur faculté vers le nouveau site universitaire d’Amizour. Cette action draconienne a démontré la grande détermination des contestataires et l’élan de solidarité des étudiants des autres facultés du campus de Targua Ouzemour avec leurs camarades. «Nous sommes solidaires avec nos camarades pour dire non à l’assassinat de la meilleure faculté de Targa Ouzemour», dira un étudiant en master 1 génie mécanique. Suite à cela, vers 11h, l’administration rectorale avait lancé un appel au dialogue avec l’ensemble des enseignants grévistes dans l’espoir de trouver une solution tangible au problème. L’invitation a été rejetée par la majorité des enseignants de la FSE : «L’administration a pris la décision de délocalisation sans nous informer et sans notre accord et maintenant après un mois et demi de grève elle se rend compte de la fatalité de son erreur. Nous accepterons de dialoguer avec l’administration seulement si la décision de délocalisation de notre faculté est annulée», a souligné un représentant des enseignants de la FSE.

B.S/A.M

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