La corticothérapie en débat

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C’est hier que s’est tenue la 6ème journée Médico-Pharmaceutique organisée par l’association scientifique des étudiants en pharmacie de Tizi-Ouzou, au centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed. Traitant du sujet de corticothérapie, elle fut l’occasion pour les intervenants de mettre en garde une fois de plus sur l’automédication. Les corticoïdes sont employés pour leurs propriétés anti-inflammatoires puissantes, leurs effets anti-allergiques et leurs actions immunosuppressives. Les intervenants ont aussi souligné l’existence de deux types de prescription de ces molécules. Les cures courtes concernent essentiellement les pathologies arthritiques aigües et l’asthme. Ils sont également utilisés lors des périodes déterminées pour leurs activités antalgiques, comme ils peuvent aussi être utilisés en traitement prolongé. Mais en parallèle à ces prescriptions médicamenteuses, il existe d’autres utilisations dans le cadre de l’automédication qui peut facilement entraîner la dépendance à ce genre de traitement. Selon l’assistante du Dr Nekhoul Khawla (cette dernière n’ayant pas pu être présente pour présenter elle-même sa communication), de telles cures sont notamment celles utilisées par les sportifs. «Une manière pour eux d’augmenter leur masse musculaire, tout en s’assurant de ne pas sentir la douleur», explique-t-elle lors de son intervention. Ajoutant que «c’est, d’ailleurs, là la raison pour laquelle certaines personnes en deviennent dépendante, allant jusqu’à ne pas respecter les doses prescrites, ou encore tomber dans l’automédication comme c’est le cas des sportifs justement». Dans ce sillage, l’intervenante s’attardera sur la manière avec laquelle cette substance est utilisée dans les dopages. À noter que la Journée d’information a réuni nombre d’étudiants dans le domaine et autres spécialistes. Organisée dans sa 6ème édition, elle avait pour thème «la corticothérapie et maladies auto-immune». D’emblée, les intervenants à l’occasion de l’ouverture de la journée ont salué l’initiative, indispensable pour la formation des étudiants. Le doyen de la faculté de médecine, M. Salah Mansour, a, de ce fait, appelé à la multiplication de ce genre d’initiative. D’autant plus que, dira-t-il, «actuellement et malheureusement, on a tendance à voir s’activer les étudiants eux même et les associations estudiantines pour animer des rencontres et autres journées, plutôt que les enseignants eux même». Rappelant au passage que la faculté de médecine compte pas moins de sept associations pour permettre aux étudiants justement de prendre les devants, il soutient néanmoins qu’un parrainage des professeurs et enseignants est toujours nécessaire pour assurer la formation des jeunes étudiants. Le Pr. Ziri, directeur du centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed, a salué lui aussi, le travail de la jeune association scientifique des étudiants en pharmacie de Tizi-Ouzou qui est l’organisatrice.

T. C.

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