Une unité de la Protection civile en perspective

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Située en haute montagne et distante de 90 kms de la ville de Béjaïa, ayant une frontière avec la commune de Béni Ourtilane relevant de la wilaya de Sétif, la commune de Béni Maouche, fait un pas de géant dans le développement, rattrapant un retard de plusieurs décennies et ce, malgré les conditions défavorables qui ne lui facilitent guère la tâche, à savoir : absence totale du foncier communal, territoire au relief accidenté et isolement de par son éloignement des centres de décisions.

Mais, les pouvoirs publics ont toujours répondu favorablement aux attentes de la population, exprimées à travers ses élus, ses dignes fils qui ne lésinent ni sur leur volonté ni sur leur abnégation en courant arracher des projets grandioses, tels qu’une unité de la Protection civile dont le projet est sur la bonne voie puisqu’un terrain de trois hectares, situé au village El-Djabia, lui a été affecté et la commission technique qui l’a examiné l’a trouvé adéquat pour ce genre d’activité information donnée par l’un des vice-présidents à l’APC. Sur l’avis qui a été affiché sur le tableau d’affichage du siège de la mairie de cette commune, on peut y lire : la direction des équipements publics de la wilaya de Béjaïa lance un avis d’appel d’offres national pour la réalisation d’une unité secondaire de la Protection civile à Béni Maouche.

Les entreprises intéressées doivent être titulaires d’une qualification et d’une classification professionnelle. L’avis portant le numéro 26/2015 expire le 28 septembre, soit 23 jours à compter de sa date de publication dans les médias. Comme tous les citoyens de cette commune, la satisfaction est visible aussi sur le visage de notre interlocuteur au sujet de ce projet de grande utilité publique qui contribuera à la sécurité des biens et des personnes dans la région. Il dira en substance : «notre commune a certes bénéficié de grands projets, toutefois, nous attendons impatiemment celui d’un hôpital dont le choix de terrain a été déjà effectué». Si le développement est perceptible aujourd’hui dans cette commune meurtrie durant la guerre de libération, ce n’est que justice rendue à ses populations qui ont donné un lourd tribut en biens avec des villages entièrement rasés et en personnes avec 1 014 martyrs sacrifiés.

Cette unité de la Protection civile est aussi indispensable dans cette commune qui n’a jamais été épargnée par les calamités naturelles, et nous citerons comme exemple le séisme de l’année 2000 qui a fait des milliers de sinistrés dans la région, la neige de l’année 2005 qui a fait cloitrer chez eux les habitants durant plus d’une semaine, sans vivres et sans moyens de chauffage, l’incendie de l’année 2008 qui a ravagé des centaines d’hectares entre oliviers et figuiers ruinant les agriculteurs et celui de Tizekht de l’année passée. La liste est loin d’être exhaustive !

L. Beddar

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