Lancé en grande pompe au début de l’année, le projet de réalisation d’un jardin public et d’attraction en plein cœur de l’ancienne ville de M’Chedallah, accuse du retard.
Il faut dire que les résidents de ladite manquent cruellement de ce genre d’espace d’attraction, notamment les personnes âgées et les handicapés qui restent cloitrés chez eux, n’ayant pas où aller respirer de l’air moins moisi proche de leurs domiciles. À son annonce, c’est avec un grand soulagement que les citoyens ont accueilli la nouvelle. Ils suivent l’avancement des travaux au pas à pas, d’autant plus que cet espace situé en face d’un lycée, un CEM et mitoyen d’une longue alignée de blocs résidentiels du plus populeux quartier de ce chef-lieu de daïra a fait réagir à maintes fois auparavant les riverains par le passé du fait d’avoir été transformé en véritable dépotoir sauvage à l’origine d’une effroyable pollution. Un cas évoqué aussi dans ces mêmes colonnes, et qui a fini par attirer l’attention des autorités locales qui ont décidé de réaliser un jardin public. Une opération inscrite et retenue en 2013 dont le dossier a été rapidement ficelé et le projet lancé depuis le mois d’avril passé. Malheureusement, l’attente des citoyens qui veulent profiter de ce lieu de détente risque de s’allonger et de se prolonger dans le temps, et ce, à cause d’un rythme des plus lents dans l’avancement des travaux, sachant que les délais de réalisation sont de 06 mois et arrivent à terme à la fin de ce mois d’octobre. Le taux de réalisation, lui, est à moins de 20%, cela uniquement sur le premier lot qui comprend un espace de jeux pour enfants, une aire d’attraction et détente pour adultes, une fontaine fraiche sous forme d’ouvrage d’art. Quant au deuxième lot, les travaux ne sont pas encore lancés, et il commence à reprendre son hideux décor de répugnant dépotoir sur lequel ont repris les déversements de toutes sortes d’ordures, déblais et détritus, à moins de 10m de la façade principale du lycée Ben Badis. Dans ce deuxième lot, il est prévu l’aménagement de toilettes publiques, une buvette cafétéria, en parallèle à l’aménagement d’espaces verts avec plantation d’une verdure d’embellissement telle que des arbres ornementaux, plantes grimpantes et fleurs, le tout protégé par une clôture en dur. Rappelons enfin que l’assiette réservée à ce projet s’étale sur une surface de 5000 m² et que l’enveloppe financière qui lui a été attribuée est de l’ordre de 1.7 milliards de centimes. Un projet des plus utiles dont le retard dans sa réalisation risque d’être aggravé par l’arrivée de la saison hivernale et les grandes perturbations climatiques exceptionnellement rudes dans la région. De spectaculaires déchainements des éléments naturels s’enchaînent en effet dans ces lieux et durent des semaines, pour être à ‘l’origine de longs arrêts des travaux sur l’ensemble des chantiers, durant cette saison humide, qui s’étale sur cinq mois.
Oulaid Soualah