Main d'œuvre qualifiée, une perle rare !

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Par les temps qui courent, le marché de l'emploi connaît des chamboulements, pour le moins, inattendus.

Les besoins du marché sont en perpétuels changements ; ainsi, de nouveaux métiers naissent, d’autres « meurent » dans l’anonymat. Le développement entraîne avec lui des chamboulements, lesquels ne sont pas sans conséquences directes sur les demandeurs d’emploi qui devraient s’adapter rapidement à la nouvelle donne, en suivant d’autres formations complémentaires pour rester dans l' »orbite » de l’emploi. Cependant, tout le monde s’accorde à dire que le marché de l’emploi connaît un manque flagrant en ouvriers, qualifiés notamment. En effet, cette catégorie de travailleurs devient de plus en plus rare ces dernières années, au point où des projets d’équipements publics en prennent de sérieux coups, comme le retard de livraison des travaux dans les délais impartis. C’est un problème sérieux, et surtout un véritable casse-tête pour les entrepreneurs et autres chefs d’entreprises que de disposer d’un minimum d’ouvriers! « Je suis à la recherche d’ouvriers pour faire rouler mon unité de matériaux de construction. À l’heure actuelle, j’ai du mal à réunir au moins une dizaine d’entre eux, tous les jeunes ont déserté les lieux de travail. Ils ne veulent plus travailler! », affirme un patron de Tazmalt. Ce n’est pas seulement ce propriétaire d’une fabrique qui se lamente sur cette situation, les entrepreneurs en charge de réaliser des projets publics, comme les logements, les écoles et autres, sont, également, confrontés à cette rareté de la main d’œuvre qualifiée comme les maçons, les coffreurs, les ferrailleurs, etc. En conséquence à cette défection, ces chefs d’entreprises se voient obligés d' »importer » des ouvriers des autres wilayas pour combler ce déficit criard en main d’œuvre. Et ce n’est pas seulement le secteur du BTPH qui se trouve touché par le manque d’ouvriers, le secteur agricole se trouve aussi touché de plein fouet, mais avec plus d’acuité. Les ouvriers agricoles sont très rares dans les fermes et autres exploitations agricoles que compte la vallée de la Soummam. Le métier du paysan est perçu par les jeunes comme un métier dévalorisant et inutile. En conséquence, la masse juvénile de nos jours se trouve beaucoup plus intéressée par les professions et les postes d’emploi moins fatigants, comme le gardiennage, le commerce, l’accueil, l’administration, etc.

Syphax Y.

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