Excédés d’attendre le démarrage des travaux d’aménagement et de réfection de la route qui mène à leur quartier, des habitants d’Ihaddaden-Ouada, grande cité périphérique sur les hauteurs de la commune de Béjaïa, ont organisé dans la matinée d’hier, un sit-in devant le siège le l’APC pour rappeler aux autorités concernées les difficultés qu’ils vivent quotidiennement du fait notamment de l’impraticabilité presque totale de la route de leur cité.
Ihaddaden-Ouada est un quartier construit dans les années 80 sur un piémont raide qui descend presque à pic jusqu’à Ighil-Ouazoug et Remla qu’il inonde, d’ailleurs, abondamment et désagréablement les jours de pluie. Il a été réalisé dans l’anarchie la plus totale. Les ruelles sont étroites, abruptes et le goudron est souvent absent. Parfois, ce sont les riverains, eux-mêmes, qui cotisent pour bétonner les espaces entre les maisons. Les habitants de ce grand quartier estiment que les autorités qui ont été absentes lors de la construction des maisons sans plan d’occupation des sols (POS), laissant faire les gens à leur guise, doivent aujourd’hui assumer leurs responsabilités quant aux routes, l’assainissement et l’alimentation en eau, électricité et gaz. Joint au téléphone, le vice-président de l’APC, chargé des travaux, M. Hakim Zaidi, souligne que toutes les revendications des habitants de ce quartier sont prises en charge par l’APC, même quand elles ne sont pas de son ressort comme par exemple la réfection de la canalisation d’eau potable qui relève de l’Algérienne des Eaux. Et les habitants savent très bien que leurs problèmes sont pris en charge.
Ce qui les dérange le plus, ce sont les divers chantiers qui travaillent dans leur quartier qui ont un peu tendance à s’éterniser. Eux, ce qui les intéresse, précise notre interlocuteur, «c’est d’abord la route». Ils ont certainement raison, mais on ne peut pas entamer la réfection et le réaménagement de la route si on n’a pas fini avec les réseaux d’assainissement, d’eau ou autres. Il y a quatre entreprises qui interviennent à Ihaddaden-Ouada. Celle qui est chargée de la réfection et l’aménagement de la route, c’est la SNTP. Elle démarrera son chantier dès que les autres entreprises auront fini leur travail.
B. Mouhoub