Faut-il blâmer les vendeurs de primeurs itinérants ou les « remercier » ? La question mérite d’être posée, parce que ces marchands de fruits et légumes, qui aménagent, chaque jour, leurs étals sur les accotements des RN26 et 15, proposent des produits agricoles avec des prix moins chers que ceux pratiqués dans les marchés hebdomadaires et les commerces des maraîchages. En effet, la différence de prix est de taille entre les deux « extrémités ». Quand un citoyen lambda achète au marché par exemple la pomme de terre, il la paye à 60 da/kg ; chez le marchand itinérant, ce légume est cédé entre 40 et 45 da/kg.
Il est valable, ainsi, pour les autres légumes et fruits. Les vendeurs itinérants libres de toute contrainte, aguichent, tels des électrons, les clients (automobilistes pour la plupart) avec des tarifs défiant toute concurrence. Les clients, pour leur part, ne se font pas prier pour acheter des légumes et fruits à bas prix et à de grandes quantités, en comptant tout l’argent qu’ils économisent en achetant chez ces marchands. » Pour moi, ces vendeurs sont à féliciter! Pourquoi, eh bien moi, personnellement, j’y trouve mon compte dans ces étals où les légumes sont moins chers que ceux des commerces. J’économise des dizaines de dinars, de quoi acheter d’autres victuailles comme le lait, les féculents, … », nous explique ce père de famille habitant le village de Toghza.
Il est vrai que les citoyens de cette région, pour ne citer que celle-ci, trouvent leur compte chez ces vendeurs via des camionnettes, lesquels cassent les prix des fruits et légumes. Sur un autre registre, ces marchands font de la concurrence déloyale aux autres commerçants qui exercent dans la légalité. Ces derniers payent beaucoup de charges comme le loyer, les impôts, la caisse d’assurance, etc. Cependant, entre les deux, les citoyens ont déjà choisi: les vendeurs qui les arrangent le mieux côté prix.
Y. S.