«Les déracinés» retrouvent leurs racines

Partager

Un riche et divers programme a été mis en place à Makouda, une localité sise à une vingtaine de kms au Nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, pour rendre un ultime hommage à Fatma Tilikete, le 28 Octobre prochain.

Le coup d’envoi sera donné dès le matin de cette journée par un rendez-vous qui se veut comme un rassemblement devant l’APC de Makouda.

Par la suite, une marche sera improvisée, laquelle arpentera le chemin menant vers le cimetière abritant la tombe de Fatma Tilikete pour un recueillement et un dépôt de gerbe de fleurs, suivi d’une lecture de versets coraniques par les femmes. Il y aura, également, une exposition des œuvres de peintures de la défunte et d’animation de conférence, dont le thème se centrera sur les œuvres éternelles et sociales de Lala Fatma Tilikete.

Cette journée commémorative du 28 Octobre verra aussi l’animation du récital poétique, «Achouak» et des mélodies berbères. En somme, il s’agirait d’un ultime hommage qui sera rendu par les habitants de Makouda à Fatma Tilikete, qui avait consacré toute sa vie à l’art: la peinture, la poésie, l’écriture et les œuvres sociales qui s’étaient traduites par les fêtes traditionnelles qu’elle organisait dans les villages de Makouda.

Pour Rappel, Fatma Tilikete (Fatma Muhand Amachtuh) est née le 03 février 1931 au village de Tifra. Elle fréquenta l’école primaire de son village au début des années 1940, un des premiers établissements scolaires ouverts par les autorités coloniales à l’époque. Elle quitta l’école pour s’adonner aux travaux domestiques dans le but d’aider sa famille. Ensuite, elle émigra en France au début des années 1950, là où elle contracta les affres de la vie dure de l’exil, c’est ce qui lui donnera, par la suite, l’inspiration pour l’écriture de son premier livre «Les Déracinés». Et puis, elle s’adonnera à la poésie en décrivant les dures nuits vécues par des émigrés en France et aussi les conditions des femmes kabyles. Ainsi, durant les années 1980, elle organisait des fêtes traditionnelles et des «wadhas», et elle entreprenait cela dans le cadre des œuvres sociales et de la solidarité dans son village de Tensa. En plus de son œuvre littéraire «Les déracinés», elle a écrit «Le bout de miel pour elle, le fond de puits pour lui», publiés aux éditions Saint-Germain-des-Prés en 1985. Fatma Tilikete est décidée le 29 Octobre 2013 dans un hôpital à Alger.

Rachid B.

Partager