Le ministre des Travaux publics, M. Abdelkader Ouali, a effectué, hier, une visite de travail et d’inspection à Tizi-Ouzou.
Au cours de cette visite, le ministre a déclaré que les projets en cours de réalisation à Tizi-Ouzou et inscrits dans le programme quinquennal du président de la République de 2014/2019 ne sont pas gelés, voire sont en cours d’achèvement, et ce, en dépit de la crise économique qui secoue le pays depuis une année. «Les projets de développement économique ne sont pas gelés à Tizi-Ouzou. La preuve est que la dynamique de réalisation de ces programmes est toujours en cours», a-t-il déclaré. Lors de cette visite, le ministre des Travaux publics a inspecté différents projets qui sont en voie de réalisation. Il entamera son périple à Drâa El Mizan, au niveau du tunnel de la pénétrante autoroutière qui relie Tizi-Ouzou à l’autoroute Est-Ouest. Là il a constaté un grand retard de réalisation. Les travaux de ce tronçon de 48 km, réalisable en 36 mois, ont été entamés en mars 2014. Le ministre a constaté que les délais étaient consommés à 50 % et que le taux de réalisation était de 20 %. Au vu de ces retards, de l’impératif de désengorger les régions Ouest de la wilaya et de la dimension économique que revêt ce projet pour Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Ouali a piqué une colère noire à l’encontre du chef d’ouvrage délégué de ce projet, à savoir l’ANA, et le groupement algéro-turc, réalisateur de ce grand chantier. «Je vous donne 25 jours de délai pour fiabiliser toutes les études inhérentes à ce projet, afin d’accélérer le rythme de réalisation et de l’achever des les délais», s’énerva-t-il. Il fera savoir à ses interlocuteurs que ce projet de 103 milliards de dinars est susceptible d’absorber davantage de ressources financières si les délais ne sont pas respectés, chose dont il ne veut pas entendre parler. Inspectant le chantier de la rocade nord de Tizi-Ouzou, le ministre des Travaux publics a constaté que le taux de réalisation de ce dernier était de 80 %. Il a insisté sur le fait que les travaux devront être achevés dans un délai ne dépassant pas les trois mois, précisant que cette rocade est vitale pour les localités sises au nord de la ville de Tizi-Ouzou. L’autre étape de la virée du ministre fut la localité d’Aït Aggouacha, à Larbâa Nath Irathen, où il a visité le chemin communal Cheurfa-El Misser-Aït Aggouacha d’une longueur de 06 km. Le projet est toujours au niveau des études. Le ministre donnera des instructions pour que les études d’expertise de ce projet soient fiables afin de rationaliser les dépenses en termes de rigueur budgétaire, précisant que c’est un projet de 03 milliards 500 millions de dinars. «Il faut que les études soient faites par des bureaux d’études appropriés centrés sur les points de contraintes et les glissements de terrains pour éviter les surcoûts», dira-t-il aux responsables du projet. Il ajoutera qu’il s’agit là d’un projet qui se présente comme une plaque-tournante reliant les localités de Larbâa, Aïn El-Hammam, Ouadhias et Makouda. Dans la commune de Tizi-Rached, M. Abdelkader Ouali a procédé à la mise en service officielle du tronçon de la voie express Tizi-Ouzou-Chaib, s’étalant sur 08 km. Il s’agit d’un tronçon qui comportera 03 échangeurs et 01 trémie. A l’entrée de Tamda, le ministre a visité l’ouvrage d’art Oued-Sébaou/Tamda. L’état d’avancement des travaux de ce pont est actuellement de 65 % et Abdelkader Ouali a exhorté les responsables de ce projet à le finaliser, au plus tard, au mois de Mars 2016. Concernant le dédoublement l’axe autoroutier Tizi-Ouzou-Azazga, dont le projet a été entamé en 2012, le ministre a instruit les responsables locaux à ce que ce projet soit remis dans des délais courts, du moment que le taux financier de ce dernier est de 71 %, ce projet étant dans sa phase finale de réalisation. Cet axe autoroutier, une fois achevé permettra l’amélioration de la sécurité routière en éliminant les points noirs. Il permettra également d’améliorer le quotidien et le cadre de vie des habitants. Au cours de cette visite à Tizi-Ouzou, le ministre des Travaux publics a déclaré que, dorénavant, les projets de pénétrantes au niveau national seront directement supervisés par des commissions ministérielles. Cela s’inscrit, dira-t-il, dans la perspective de fiabiliser les études d’expertises de ces projets, afin que ces derniers soient gérés avec rigueur budgétaire et que les surcoûts susceptibles d’en découler soient évités.
Rachid B.