La maison de la presse de Tizi-Ouzou, baptisée du nom du journaliste et réalisateur Malik Aït Aoudia, a été inaugurée, jeudi dernier, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse en présence des ministres de la Communication, Hamid Grine, et de la Jeunesse et des sports, El Hadi Ould Ali, de la famille et amis du défunt journaliste, d’une forte délégation officielle, à sa tête le premier responsable de la wilaya, Brahim Merad, de responsables de la presse locale et nationale, ainsi que de nombreux journalistes.
Le programme de la célébration de cette Journée nationale de la presse, décrété par le président de la République et coïncidant avec le 22 octobre de chaque année, débuta avec un recueillement au mémorial dédié aux journalistes et correspondants tombés sous les balles assassines des islamistes intégristes. Le deuxième point fut la maison de la presse sise au chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont les deux membres du gouvernement, le wali et la famille du journaliste procéderont à l’inauguration officielle. Ils feront ensuite le tour de l’exposition-photos organisée pour l’occasion et visiteront les fameux bureaux tant attendus par la presse locale depuis près d’une vingtaine d’années. Erigé dans le but d’améliorer les conditions de travail des journalistes et correspondants locaux, ce projet, tant attendu par la famille de la presse de Tizi-Ouzou, d’un montant de réalisation de 110.565.869.94DA et dont les travaux ont débuté en septembre 2013, dispose de 40 bureaux et «sera rattaché la proximité aidant, à la maison de la presse Tahar Djaout d’Alger pour être géré d’une façon rationnelle», tiendra à préciser M. Grine lors de la conférence de presse qu’il a tenue au niveau du siège de la cité administrative de la wilaya et ce après avoir assisté au même titre que la famille de la presse, la délégation officielle qui l’a accompagné et la famille et amis de Malik Aït Aoudia, à la projection d’un film documentaire retraçant le prestigieux parcours du défunt journaliste. Le ministre de la Communication répondra aux nombreuses questions des journalistes et correspondants locaux. Pour lui, la décision de baptiser la maison de la presse de Tizi-Ouzou du nom de feu Malik Aït Aoudia coulait de source, dans la mesure où «il était un exemple de courage et de passion pour l’Algérie et son peuple». A la question d’un confrère sur la perspective de création d’un journal en langue amazighe, le ministre rétorquera : «Bismi Alah ! La balle est dans votre camp, moi je l’ai dit, n’attendez pas tout de l’Etat. Ceci dit, il sera toujours là pour encourager et accompagner les initiatives privées». M. Grine soutiendra que la presse algérienne est sur la bonne voie, celle de la professionnalisation et de l’étique. «Au jour d’aujourd’hui, nous avons délivré 3 900 cartes de presse professionnelles sur les 4500 journalistes recensés», précisera-t-il. L’un des confrères interpellera le ministre sur les difficultés rencontrées sur le terrain, et ce, malgré le fait qu’il soit écrit noir sur blanc sur la carte de presse que les institutions et l’administration doivent faciliter l’accès à l’information aux journalistes : «Je suis vraiment désolé de ce que vous dites car nous avons donné des instructions et j’en ai parler à tous les ministres, en vue de faciliter le travail des journalistes au niveau des différents services et institutions qui dépendent d’eux», affirmera-t-il. Le frère du défunt journaliste, Samir Aït Aoudia, présent à cette rencontre déclarera : «Si on m’avait dit que la Tour Eiffel allait être baptisée du nom de mon frère, je n’aurais pas été aussi heureux. Tizi-Ouzou est la ville de la résistance, c’est sa ville qu’il adorait. Mon frère est un symbole, car il s’est battu pour l’Algérie et a fait changer les mentalités de milliers de journalistes, de par le monde, sur l’Algérie».
Pour finir, les deux membres du gouvernement et le wali ont assisté à la clôture de la 14ème édition du Festival national du film amazigh à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Un événement qui s’est tenu du 17 au 22 octobre sous le thème «Histoire et terroir : un passé pour l’avenir» au niveau des différentes structures de la direction de la culture.
Taous C