Pour les amoureux du livre, le Salon international du livre d’Alger (SILA) ouvrira ses portes le 28 octobre et s’étalera jusqu’au 7 novembre de l’année en cours, dans sa 20ème édition, au Palais des expositions, Pin maritimes, SAFEX. Pas moins de 910 exposants nationaux et étrangers, dont 290 éditeurs algériens, prendront part à cette grande manifestation culturelle qui devient incontournable pour les professionnels du livre. Cette année, la SILA a choisi la France comme invité d’honneur. Lors d’une conférence de presse tenue hier matin à la SAFEX, le commissaire explique ce choix en ces termes : «Vu la force des relations entre l’Algérie et la France, cette dernière a été choisie comme invitée d’honneur». À l’issue de cette 20ème édition du SILA qui verra la participation de pas moins de 47 pays, plusieurs rencontres sont prévues avec de grands auteurs. Le commissaire du salon, M. Hamidou Messaoudi, fera savoir que «pour cette 20ème édition du SILA, nous avons enregistré un très léger tassement puisque nous avons enregistré 910 exposants présents (soit 16 de moins par rapport à l’année dernière». Par contre, a-t-il dit, le nombre d’exposants algériens a augmenté en passant à 290 unités, soit 23 de plus, tandis qu’il a été enregistré une baisse du nombre d’exposants étrangers de 39 unités pour se situer à un total de 620 exposants. Une diminution qui, explique-t-il, a été contrebalancée par l’accroissement de la participation nationale. Placée sous le slogan « vingt ans à la page », cette manifestation, selon lui, regroupe les exposants et les invités de 53 pays issus de quatre continents. «Cette participation en augmentation confirme les répartitions observées les années précédentes et la forte vocation arabe et africaine du SILA», a-t-il expliqué. M. Messaoudi a affirmé que «le SILA occupe la troisième place dans le monde et le premier Salon du livre arabe et africain». L’Afrique et le monde arabe sont fortement représentés avec 17 nations arabes et 17 africaines.
Le pavillon central, un vrai «casse-tête chinois»
«Le pavillon central est devenu un véritable casse-tête chinois», a lancé Hamidou Messaoudi, qui déplore la pression qu’il subit à chaque édition par les éditeurs qui veulent tous avoir une place dans ce pavillon. De ce fait, il fallait absolument, selon lui, trouver une solution pour mettre fin à ce «problème». «Le pavillon central ne sera réservé dans les prochaines éditions que pour l’exposition. « La vente sera interdite », a-t-il révélé ajoutant que «la surface du pavillon central est estimée à 8 000 m² alors que nos besoins dépassent les 14 000 m²». Cette année, le budget réservé au SILA a connu une baisse en raison de la politique d’austérité. Il est, selon la même source, de 91 millions de DA. La raison pour laquelle il n’y a pas eu de festival de la bande dessinée. «Nos moyens ne nous permettent pas d’avoir le festival de la BD à la foire», a-t-il tenu à préciser. À quelques jours seulement de l’ouverture de la 20ème édition du Salon international du livre d’Alger, M. Hamidou Messaoudi met en garde contre tout nouveau dépassement. S’adressant aux éditeurs participant au salon, il a averti que le Palais des expositions sera placé sous contrôle douanier, pour contrôler toute opération de vente illégale de livres. Par ailleurs, il fera savoir que 111 titres sont interdits d’exposer au 20ème SILA, indiquant que «tous les livres qui touchent aux symboles de l’Etat et à sa souveraineté ne seront pas exposés».
L.O.Challal
