C’est un véritable cri de détresse que vient de lancer Mr Youcef Dahmani, le maire d’Aït R’zine, en direction des autorités de wilaya, pour attirer leur attention sur la situation que vit la population de sa circonscription en matière d’alimentation en eau potable. Une situation qualifiée de «catastrophique» par l’édile communal.
L’infortune des habitants découle, selon le maire, d’un différentiel abyssal entre le volume de la ressource disponible et les besoins exprimés par les ménages. En effet, le débit de l’eau pompée à partir de l’Oued Sahel est sans commune mesure avec une demande constamment tirée vers le haut par la croissance démographique. «Nous sommes alimentés par un seul forage, lequel doit desservir Guendouze, le chef-lieu de la commune et les villages alentours, à l’image d’Aourir, Iouagranen et Djedida, ce qui est loin d’être évident. Mais ce n’est pas tout car, il faut aussi acheminer l’eau à Vounga, Iherkane, Ichou et Tighil Ouzemmour, autant de quartiers devenus villages», déclare le P/APC, sur une pointe d’impuissance.
Cette situation qui frise la quadrature du cercle, impose des restrictions draconiennes dans la distribution : «le consommateur a droit à une plage horaire de 6 heures tous les 12 jours», confesse le maire, ajoutant que pour atténuer un tant soit peu les effets de cette pénurie, la collectivité a recours au citernage. Une opération jusque-là limitée à la saison estivale, mais qui risque, fait-il remarquer, de se poursuivre à longueur d’année, si le statu quo devait perdurer. Mr Dahmani déplore que ses multiples cris de détresse n’ont pas trouvé d’échos. Même la solution proposée par l’APC pour soulager la souffrance de la population, n’a pas eu les bonnes grâces des autorités de wilaya : «nous avons insisté sur la nécessité de mettre en place une deuxième chaine AEP, pour renforcer le système. Ceci, d’autant plus qu’un autre forage existe et l’équipement fin prêt. Hélas, notre demande n’a pas été acceptée, au motif que notre commune est retenue pour être raccordée au barrage Tichy Haf. Soit, mais un problème aussi urgent requiert une solution immédiate», clame le maire.
N. Maouche